Après Sainte-Thérèse à Rennes, Saint-Jacques-de-la-Lande et Betton, la boulangerie traditionnelle L’Attrape Douceurs s’installe désormais au nord de la ville, dans le centre commercial des Longs Champs. La nouvelle boutique, qui a ouvert le 29 mars 2025, compte 16 salariés.
En ouvrant quatre boulangeries en sept ans, le gérant Christophe Hellegouarch, a su imposer son credo : l’artisanat vrai. « C’est tout simple, il faut de la bonne farine, de l’eau, de sel et du levain…. et on peut faire du vrai pain », sourit celui qui fêtera bientôt ses 60 ans.
Pour se différencier parmi les nombreuses boulangeries présentes à Rennes, il a voulu mettre en avant le savoir-faire du pain artisanal. « On doit absolument le préserver car c’est quelque chose qui se perd ». Certains membres de l’équipe ont même été formés à plusieurs reprises par des Meilleurs Ouvriers de France, dont Aurélien Le Mouillour.
Des produits locaux malgré l’inflation
Pour trouver les meilleurs ingrédients, l’enseigne travaille en partenariat avec des producteurs bretons. « On est proche de deux moulins. Le moulin de Champcors, basé à Bruz, à 6 km de la boulangerie et le moulin Bertho dans le Morbihan pour la farine bio ».
Comme les autres boulangeries, L’Attrape Douceurs n’a pas non plus échappé à la flambée généralisée des prix ces dernières années. « Le prix du beurre, du chocolat… tout bouge vite, mais on s’en sort », résume le chef d’établissement. « L’ouverture de cette quatrième boutique permet à l’enseigne de stabiliser ses finances. La meilleure chance d’atteindre un équilibre économique aujourd’hui, c’est d’avoir de grosses unités. Surtout quand on voit qu’il y a énormément de petites boulangeries à vendre et beaucoup ferment ».
Concurrence des grandes enseignes
En 2023, « 120 boulangeries » auraient baissé le rideau en Ille-et-Vilaine d’après le patron de L’Attrape Douceurs. Un contexte difficile qui s’explique aussi par la concurrence avec les grandes chaînes industrielles. « Le combat se fait partout, sur l’uniformisation du produit, sur la production en grande série sur les négociations auprès des producteurs. Ici, on a été obligé de monter les prix d’environ 15 %, sauf sur les produits de base comme la baguette ».
Ce qui fait le bonheur de certains. « La baguette reste à un prix correct, ça fait du bien. Du coup, je suis obligé de la goûter maintenant », sourit une cliente au comptoir de la nouvelle boutique.