Rendez-vous phare de la saison hippique, le Grand Prix de Marseille se tient aujourd’hui à l’hippodrome Borély. Véritable fête du cheval, l’épreuve, comptant pour le Défi du Galop, devrait réunir en nombre les turfistes réguliers et occasionnels, mais aussi les simples curieux avec plusieurs animations proposées à cette occasion.

Créée en 1925, la manifestation est l’une des plus anciennes à Marseille toujours en activité. Mais, bien évidemment, l’incertitude entourant l’avenir de l’hippodrome marseillais, s’il n’est pas de nature à gâcher la fête, reste un invité indésirable pour le moins envahissant. « L’avenir de Borély est le même qu’il y a 5 ans ou 6 ans. Il ne se joue pas sur le fait de savoir si on sera là ou pas demain, estime le président de la Société hippique de Marseille, Kamel Chehboub. L’enjeu, c’est de savoir à moyen terme et il va falloir avoir rapidement des réponses. Parce que le problème, c’est qu’on ne peut pas continuer comme ça à avoir des baux de 3 à 4 ans, parce que les investissements, on ne peut pas les faire. »

« On ne coûte rien et on rapporte à la ville »

Tandis qu’une équipe s’affaire à reboucher la piste, Kamel Chehboub développe : « Aujourd’hui, on a toutes les clôtures à refaire, on a des investissements à réaliser, ce sont des 200 000, 300 000 voire 500 000 € qui sont en jeu et vous ne pouvez pas investir autant en sachant que dans 2 ans vous ne serez peut-être pas là, ce serait de l’argent jeté par les fenêtres. »

« On pourrait par exemple moderniser l’hippodrome en installant des panneaux photovoltaïques sur le toit de la tribune, mais en l’état actuel des choses ce n’est pas envisageable pour des raisons de bail », ajoute Christian Atanian, président de la Fédération des Courses Hippiques du Sud-Est.

Et Kamel Chehboub de dégainer un argument massue : « On ne coûte rien et on rapporte à la ville. Dans le contexte actuel, ce n’est pas négligeable non ? » En outre, avec l’hippodrome Marseille-Borély, l’hippodrome Marseille-Vivaux et le Centre d’entraînement Rubens-Crémieux de Cabriès-Calas, la filière hippique représente plusieurs centaines d’emplois directs et indirects sur Marseille et ses alentours. « Je ne crois pas à l’abandon immédiat de Borély, estime encore Kamel Chehboub. Mais on a besoin de visibilité. On ne manque pas d’idées pour faire de Marseille-Borély un hippodrome moderne, mais pour cela il faut nous en donner les moyens et les moyens c’est d’avoir une visibilité à 25 ans, parce qu’il y a énormément d’investissements à réaliser. »

100e édition du Grand Prix de Marseille. 13e étape du Défi du Galop. À partir 11h. Entrée 5€. Animations sur place.