Le terminal méthanier flottant « Cape Ann », de TotalEnergies, au large du port du Havre (Seine-Maritime), en septembre 2023. LOU BENOIST/AFP
Le Cape Ann pourrait bientôt devoir quitter le port du Havre (Seine-Maritime). Mis en service en octobre 2023, ce gigantesque bateau de 283 mètres de longueur, exploité par le groupe français TotalEnergies, avait reçu l’autorisation des pouvoirs publics de rester à quai pendant cinq ans pour réceptionner du gaz naturel liquéfié (GNL) apporté par d’autres navires, le transformer, puis l’injecter dans le réseau de gaz terrestre. Mais le tribunal administratif de Rouen a rendu, jeudi 16 octobre, une décision donnant raison à l’association Ecologie pour Le Havre, qui contestait le maintien de cette installation.
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Au centre de la procédure : l’arrêté fixant les conditions de fonctionnement de ce terminal méthanier, découlant de la loi d’août 2022 sur le pouvoir d’achat. La France avait choisi de se doter de cette unité de stockage et de regazéification par mesure de précaution, alors que la guerre en Ukraine avait provoqué un tarissement des livraisons de gaz russe par gazoduc. « La loi autorisait le terminal, à la condition d’une menace grave sur l’approvisionnement en gaz. Mais aucun signe ne témoigne aujourd’hui d’une telle urgence », explique Pierre Dieulafait, le président de l’association.
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