« La suspension qui risque de se transformer en suppression » de la réforme des retraites « fait que le régime de l’Agirc-Arrco va être plus sollicité », explique Michel Picon, président de l’Union des entreprises de proximité, samedi sur franceinfo.
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Publié le 18/10/2025 09:41
Temps de lecture : 2min
Michel Picon, président de l’U2P (Union des entreprises de proximité), le 24 septembre 2025 à Paris. (TERESA SUAREZ / EPA)
« C’est un signal de sobriété, d’être plus attentif à la dépense des comptes publics », réagit samedi 18 octobre sur franceinfo Michel Picon, le président de l’Union des entreprises de proximité (U2P). Les pensions de retraite complémentaire des ex-salariés du privé ne seront pas revalorisées au 1er novembre, faute d’accord entre les syndicats et le patronat qui gèrent le régime, a annoncé vendredi l’Agirc-Arrco.
Chaque année, les représentants du personnel et des employeurs de ce régime qui gère les retraites complémentaires du privé – et concerne 14 millions de pensionnés – se réunissent pour déterminer le taux d’évolution, qui doit tenir compte des prévisions d’inflation et de la conjoncture économique. Sans accord, la règle veut qu’elles ne soient pas revalorisées.
« On a défendu 0,2% » de revalorisation, avance Michel Picon. Arguant de la bonne santé du régime, les syndicats représentants du personnel espéraient s’approcher au maximum de 1% de revalorisation des pensions complémentaires. Les réserves de l’Agirc-Arrco s’élèvent à plus de 85 milliards d’euros, « mais ça représente neuf mois de prestation », tempère le président de l’U2P.
La situation de la France « amène tout le monde à la prudence », affirme Michel Picon. « La suspension qui risque de se transformer en suppression » de la réforme des retraites « fait que le régime de l’Agirc-Arrco va être plus sollicité », prévient-il. « Il y aura plus de retraités tôt et moins de cotisations rentrées, et tout ça nous amène à la sagesse », argumente le représentant des petites entreprises de proximité.
« Les partenaires sociaux ne peuvent pas faire la même chose que l’Etat qui, depuis 40 ans, […] dépense sans compter. Nous, notre responsabilité, c’est de faire en sorte que s’il se passe quelque chose, on ait de quoi payer les retraités », explique le président de l’U2P. « Nous avons fait la proposition d’une petite revalorisation cette année, on verra l’année prochaine, en fonction de la réforme Borne, ce qu’il y aura lieu à faire », conclut-il.