Ils ne sont qu’une dizaine pour ce qui s’annonce être une saison de transition. Depuis septembre, le Volley club de Saint-Avold tourne au ralenti avec une seule séance par semaine, les lundis. Pas de quoi rebuter Jean-Jacques Jozefiak. « Quand j’ai repris le club il y a trente-cinq ans, on était deux. Puis très vite je me suis retrouvé tout seul. » Au fil des années, le président a appris à travailler dans l’adversité. Comme sur le terrain, il ne lâche pas avant d’avoir obtenu le résultat qu’il souhaite. Son objectif aujourd’hui : la reprise du club.
Situation de crise ? Jean-Jacques Jozefiak ne verse pas dans le fatalisme. Il préfère cultiver l’image d’un club résilient, qui s’est créé tout seul. « On a toujours été très autonome », souligne-t-il. « J’ai toujours pensé qu’il fallait d’abord que l’on montre ce que l’on sait faire, avant de demander quoi que ce soit. »
Le président se souvient notamment de l’époque où il avait lancé les opérations Macadam. Pendant plusieurs saisons, le Volley club naborien a, dans ce cadre, ouvert son activité à un public à mobilité réduite. « On travaillait en collaboration avec l’IME de Valmont et Morhange. »
« Le plus important, ce n’est pas le volley »
Un engagement inclusif avant l’heure, la plus grande fierté du président. « Je n’ai jamais considéré ce public différemment. Avec eux, c’est peut-être les moments les plus enrichissants que j’ai connus », reconnaît-il, ému. Aujourd’hui à l’arrêt, ces initiatives ont fait les belles années du club jusqu’en 2018. « Nous sommes également allés dans les écoles pour proposer la pratique aux jeunes. » Ces idées de transmission et d’ouverture sont au cœur de l’engagement de Jean-Jacques Jozefiak. « Le plus important, ce n’est pas le volley, ce sont les moments que l’on construit ensemble. »
L’architecture qu’il s’est évertué à bâtir, le président souhaite maintenant la transmettre. « J’avais dit que j’arrêtais en août. Je suis toujours là car on ne trouve personne. Mais ça va venir », assure-t-il, sourire en coin. Ces trente-cinq années ont été tourmentées, marquées par de belles réalisations mais aussi des déceptions, des défections.
Jean-Jacques Jozefiak en retire un tempérament solide. « Ce qu’il faut, c’est de la présence, savoir maintenir la cohésion. Et dire les choses quand il faut les dire », ajoute, avec son franc-parler, l’ex-comptable de la plateforme de Carling.
Qui pour reprendre le flambeau ? « Il n’y a pas de profil type, balaie le président. Ce n’est pas le bonhomme qui fait le club, mais le club qui fait le bonhomme. » Dans cette saison de transition, Jean-Jacques Jozefiak reste un homme de convictions.