Les derniers événements et les menaces massives et concrètes sur les conditions de travail des agents de l’agence départementale de la prévention spécialisée (ADPS) nous ont forcés à agir collectivement », indiquent les deux syndicats CGT et SUD qui soutiennent les éducateurs de rue. Ces derniers travaillent auprès des jeunes à Nantes, Saint-Herblain, Orvault, Saint-Nazaire, etc.
Les représentants du personnel indiquent une succession d’actes sur le service qui constitue une attaque sans précédent : la remise en question globale du travail des agents exerçant sur les territoires il y a deux ans , les sanctions à répétition, les arrêts maladie en constante augmentation, les difficultés de recrutement grandissantes observées par les cadres »,résument les syndicats.
« Perdre quatre semaines de vacances »
Les agents pointent aussi du doigt les salaires toujours aussi bas et une baisse drastique de nos congés ».Selon les syndicats, leur temps de travail serait augmenté : On nous demande de rentrer dans le cadre de la loi 2019 concernant les agents de la fonction publique avec 1 607 heures à réaliser car nous sommes désormais régis par un groupement d’intérêt public. Nous allons donc perdre quatre semaines de vacances », indique Julien Menec, délégué sud santé sociaux, syndicat mobilisé avec la CGT. La pilule ne passe pour ces professionnels qui œuvrent dans différents quartiers. Les négociations n’ont pas pu être ouvertes avec la direction selon les syndicats.
Les professionnels, qui faisaient auparavant partie d’une association, demandent un rendez-vous auprès du Département, le principal financeur à 95 %.
Réponse de la direction
Sollicitée, la direction répond aux sollicitations de Presse Océan : l’ADPS de Loire-Atlantique, constituée sous forme d’un groupement d’Intérêt public, est soumise aux règles de droit public. Dans ce cadre, la gouvernance du GIP a pris la décision, à l’automne 2O24, de s’inscrire en conformité avec la législation en vigueur sur le temps de travail, dit « loi des 1 607 heures » en fonction publique ».
Selon la direction, cette décision est mise en œuvre depuis 2025 dans une volonté de co-construction afin d’accompagner le changement d’organisation du temps de travail tout en tenant compte des spécificités du métier, en particulier les horaires atypiques ».
La direction dit avoir proposé des temps d’échanges mais tous ont refusé d’y participer ».
En raison des horaires décalés et du travail le week-end, les agents pourraient avoir une dérogation sur le temps de travail et ne perdraient pas quatre semaines de vacances : La perte sèche des éducateurs ne serait donc pas de 4 semaines mais de 10.5 jours de jours de repos, considérant que leur régime actuel, inspiré du droit privé, leur accorde 9 semaines de congés et 19 jours de repos (RTT) », ajoute la direction.