À trois jours de l’incarcération de l’ancien président de la République à la prison de la Santé, deux de ses enfants invitent les soutiens de leur père à manifester leur amitié, à Paris mardi.
Condamné le 25 septembre dernier à cinq ans de prison ferme, Nicolas Sarkozy doit être écroué le 21 octobre à la prison de la Santé, à Paris. Deux de ses fils ont publié ce samedi un message sur X appelant à une manifestation de soutien le jour de l’incarcération. Le rendez-vous est donné à 8h30, à l’angle de la rue Pierre Guérin avec la rue de la Source, au sein de la Villa Montmorency, quartier résidentiel privé du 16e arrondissement où réside l’ancien président.
Son fils Louis Sarkozy, 28 ans, a publié ce samedi 18 octobre un message sur X appelant les soutiens de son père à venir manifester leur amitié, le jour de son incarcération.
Le message, accompagné d’un montage vidéo sur Nicolas Sarkozy, s’achève sur ces mots : «La fin de l’histoire n’est pas écrite.»
Pierre Sarkozy a lui aussi publié un message donnant ce rendez-vous, appelant à venir «par amour. Rien d’autre s’il vous plaît. Seul l’amour porte».
«Les fils de Nicolas Sarkozy réagissent avec leur cœur et ne font que porter la voix de tous ces soutiens anonymes qui veulent témoigner à Nicolas Sarkozy affection et soutien, assure l’entourage de l’ancien président. Il n’y a évidemment rien d’organisé, ce n’est que la traduction d’une vague d’émotion que nous voyons depuis le 25 septembre sur les réseaux sociaux face à cette décision inouïe d’envoyer Nicolas Sarkozy en prison. Et les messages qui circulent ne sont que du soutien et de l’affection.»
Une condamnation inédite pour un ancien chef d’État
Le 25 septembre, le tribunal a été reconnu Nicolas Sarkozy coupable d’association de malfaiteurs, considérant qu’il avait permis à ses proches collaborateurs de solliciter la Libye en vue d’un financement occulte. Âgé de 70 ans, il a fait appel de la décision, mais le mandat de dépôt à effet différé prononcé à son encontre, assorti de l’exécution provisoire, rend son incarcération immédiate.
Cette décision marque une première historique : aucun président français sous la Ve République n’avait été incarcéré. Nicolas Sarkozy, qui a déjà été condamné dans les affaires «Bygmalion » et «des écoutes», continue de contester l’ensemble des charges et dénonce une condamnation «qui humilie la France».