Le 25 mai dernier l’OFAST (Office anti-stupéfiant) de Rennes a ouvert une enquête préliminaire pour des faits de trafic de stupéfiants visant plusieurs individus déjà connus de la justice. Ils étaient soupçonnés d’être impliqués dans un réseau organisé pour livrer des produits stupéfiants, notamment du cannabis et de la cocaïne, pour le compte d’une « vitrine numérique », principalement en Bretagne. Les acheteurs pouvaient ainsi y commander des produits et se faire livrer. Les investigations techniques notamment ont permis l’identification d’un réseau organisé et particulièrement lucratif.

« 9 kg de résine de cannabis »

Un système structuré qui reposait sur des nourrices chargées de conserver les stupéfiants et sur des livreurs chargés d’effectuer des transports sur l’ensemble de la région Bretagne, Loire-Atlantique, le Maine-et-Loire et la Manche. Le 14 octobre 2025, une opération de police judiciaire a été menée par l’OFAST de Rennes. Les interpellations et les perquisitions ont eu lieu à Rennes, Chantepie, Thorigné-Fouillard et Guichen. Au total douze personnes ont été placées en garde à vue et les enquêteurs ont pu mettre la main sur une importante quantité de produits stupéfiants (cocaïne, héroïne et cannabis), dont près de 9 kg de résine de cannabis, du matériel nécessaire au conditionnement de la marchandise, près de 5 000 euros en espèces et une arme.

Détention provisoire et condamnations

« Le 17 octobre 2025, sept des individus gardés à vue ont été présentés au procureur de la République. Cinq d’entre eux, dont trois hommes et deux femmes, tous connus de la justice, ont été placés en détention provisoire conformément aux réquisitions du parquet, pour leur rôle d’organisateurs du réseau, de livreurs et de « nourrices » » explique le procureur de la République Frédéric Teillet. Mis en examen pour « trafic de stupéfiants et pour participation à une association de malfaiteurs en vue de la commission d’un délit puni de dix ans d’emprisonnement » ils seront jugés pour ces faits en décembre prochain. Les deux autres individus, ayant tenu le rôle de « nourrice », ont été jugés vendredi selon la procédure de comparutions sur reconnaissance préalable de culpabilité (CRPC) et condamnés pour l’un à 24 mois d’emprisonnement dont 16 mois assortis d’un sursis probatoire de deux ans et l’autre à 24 mois d’emprisonnement dont 18 mois assortis d’un sursis probatoire de deux ans.