Samedi soir au stade du Hameau, lors de la 7e journée du Top 14, la Section Paloise a renversé le Stade Toulousain (30-26) pour s’emparer de la première place du championnat. Découvrez ce qui a plu… et déplu à la rédaction du Figaro.

TOPS 

Beka Gorgadze titanesque

Colossal. Le capitaine géorgien de la Section a signé une prestation exemplaire samedi soir lors de la victoire des siens face à Toulouse (30-26). S’il ne laisse pas son empreinte dans une action spectaculaire, son influence irradia l’ensemble d’une formation paloise héroïque, dont il fut le véritable totem. Jusqu’à cette ultime décision à la sirène, symbole d’audace et de caractère, de privilégier la touche plutôt qu’une pénalité qui n’aurait (peut-être) assuré qu’un «simple» match nul. Un seul plaquage raté sur treize tentés dans cette partie pour le joueur de 29 ans… Un combattant hors pair.


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Julien Marchand en patron

Alors qu’il faisait son retour après trois matches d’absence en raison d’une blessure au mollet, l’international français de Toulouse imaginait sans doute vivre une tout autre soirée… Mais c’est bien lui qui a ouvert les hostilités dès les premières minutes du match, d’un essai en force (3e). Une réalisation «à la Marchand». Un retour qui devrait faire le plus grand bien à l’équipe d’Ugo Mola, qui navigue entre lumière et ombre ces dernières semaines.

Grégoire Arfeuil et Aaron Grandidier se sont démenés

44 mètres parcourus ballon en main et cinq défenseurs battus pour le premier, une belle activité et l’essai du triomphe pour le second. Sur leurs ailes respectives, les deux trois-quarts de la Section ont fait parler leur explosivité et vivacité pour mettre à mal la défense toulousaine. À en éclipser le maître en la matière, un certain Ange Capuozzo…

Blair Kinghorn n’a rien laissé

Malgré la défaite, l’Écossais du Stade Toulousain a tenu son équipe au bout de sa «botte» la majeure partie du match. Si les Haut-Garonnais ont mené au score pendant quasiment 80 minutes, c’est en grande partie grâce à leur ouvreur du soir, impeccable avec 16 points cumulés au pied, dont une pénalité majestueuse de plus de 50 mètres, au niveau de la ligne médiane.

FLOPS 

Ange Capuozzo passoire

L’ailier, prompt à se signaler dès les premières minutes, avait offert à son équipe un second essai plein d’opportunisme et d’allant. Hélas, le sort se montra cruel : à peine la remise en jeu retombée, une faute de main vint ternir sa fulgurante action précédente. Une véritable offrande pour Émilien Gailleton, à l’affût, qui a pu s’emparer du ballon afin de filer sans opposition jusqu’à l’en-but toulousain. Privé de munitions en attaque, l’Italien a connu une nouvelle mésaventure dès la reprise, sur un nouveau renvoi mal maîtrisé. À son tour, Aaron Grandidier s’est fait un plaisir d’exploiter cette seconde frasque du Stadiste pour aller poser le deuxième essai de son équipe (47e). Au total, 14 points «offerts» à la Section, qui pourra le remercier de cette générosité malvenue.


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Anthony Jelonch cancre

«Il faut arrêter avec l’indiscipline. Moi le premier, car j’ai fait des fautes», reconnaissait l’international français au micro de Canal+ à la pause. Le troisième ligne toulousain a été l’un des acteurs majeurs de cette rencontre… pour le pire. À la demi-heure de jeu, le flanker a écopé d’un carton jaune pour un plaquage dangereux sur Hugo Auradou (26e). Quelques instants plus tard, un nouveau geste illicite – plaquage sans ballon – est venu alourdir son bilan. Deux fautes qui gâchent clairement la prestation du n°6, pourtant toujours aussi remarquable d’engagement.

La panne toulousaine en déplacement

Montpellier, Bayonne, Pau… Le Stade Toulousain ne sait (plus) voyager. Trois revers sur ses trois dernières sorties loin de son antre d’Ernest-Wallon en Top 14. Quand on parle de l’ogre rouge et noir, ça fait légèrement tache… Bien pour la concurrence et le suspense du championnat ou baisse de régime normale – voire inquiétante ? Le verre peut être bu à moitié plein… ou à moitié vide.