Présent en France depuis 1919, Coca Cola a aujourd’hui cinq usines d’embouteillage CCEP, une usine d’embouteillage Socobo en Corse, une usine produisant les concentrés à Signes et un site de recyclage. En 2023, l’entreprise générait 52 300 emplois directs et indirects en France. Entre 2020 et 2024, 1 milliard d’euros ont été investis en France, dont 300 millions dédiés à la modernisation industrielle. Dans le Sud-Est et en Corse, Coca-Cola représente 420 emplois directs et plus de 5 200 emplois indirects, générant 505 millions d’euros de valeur ajoutée. L’entreprise s’appuie sur 1 425 fournisseurs français et dessert 400 000 points de vente.

Signes : l’un des cinq plus gros centres de fabrication au monde

Pour la première fois, l’usine Coca-Cola de Signes, dans le Var, vient d’ouvrir ses portes. Ce site stratégique, confidentiel, est le point de départ de la chaîne de production française des boissons de la marque. Toute la région Sud-Est participe à la création de millions de litres de Coca-Cola et des marques que la boîte a rachetées tels que Sprite ou Fuze Tea.

Implanté depuis 1989 dans la zone d’activités de Signes, le site dirigé par Rémy Lafon est l’un des cinq plus gros sur les 18 centres mondiaux de fabrication de concentrés du groupe Coca-Cola. Il fait partie du pôle Commercial Product Supply (CPS), chargé de produire les bases aromatiques destinées aux embouteilleurs.

Sur le site de signes, ces immenses cuves permettent de stocker le sirop des produits Coca-Cola avant leur transfert vers l’usine d’embouteillage des Pennes-Mirabeau.Sur le site de signes, ces immenses cuves permettent de stocker le sirop des produits Coca-Cola avant leur transfert vers l’usine d’embouteillage des Pennes-Mirabeau. / PHOTO Franck PENNANT

Ici, 40 000 tonnes de concentrés sont expédiées vers 64 pays. Environ 34% de la production est destinée à la France, le reste à l’export. « Notre rôle est essentiel dans la chaîne : nous produisons les bases de toutes les grandes marques de la maison, de Coca-Cola à Tropico, en passant par Fanta, Sprite ou Fuze Tea », explique Rémy Lafon.

20 millions d’euros consacrés à la transition énergétique

Le site varois emploie 230 collaborateurs et a bénéficié de 228 millions d’euros d’investissements depuis sa création, dont 20 M€ consacrés chaque année à la modernisation et à la transition énergétique. Des installations de panneaux solaires sur le parking de l’usine produisent 10% de la consommation électrique du site, un contrat « green electric » a été signé avec EDF et un système thermosolaire capable de chauffer l’eau à 92°C grâce au soleil a été mis en place. Ce dispositif, soutenu par l’Ademe et la start-up Solar PV, doit réduire de 40% la consommation de gaz, soit plus de 2 millions d’euros d’investissement. Le site a également installé un coolroof à base de coquilles d’huîtres sur sa chambre froide, réduisant 95% des reflets solaires.

Attention top secret. Derrière cette porte rouge se trouvent les deux seules personnes en France à connaître la recette de Coca-Cola. Ils fabriquent le fameux sirop, ensuite envoyé vers les usines qui embouteillent.Attention top secret. Derrière cette porte rouge se trouvent les deux seules personnes en France à connaître la recette de Coca-Cola. Ils fabriquent le fameux sirop, ensuite envoyé vers les usines qui embouteillent. / PHOTO Franck PENNANT

Le deuxième point important sur lequel l’usine travaille est la transition numérique. Grâce à la robotisation et à l’usage de l’intelligence artificielle, la consommation d’énergie a baissé de plus de 20% depuis 2022. Grâce à un digital Fablab, les salariés sont formés aux nouvelles technologies : l’IA, les cobots, les imprimantes 3D… Enfin, ce qui importe le plus l’entreprise selon Rémy Lafon, ce sont les gens :  » Nous avons 95% d’engagement des équipes, 98% d’index égalité femmes-hommes, et une académie digitale pour que chacun puisse évoluer. « 

36 000 bouteilles, 120 000 canettes, 29 000 bouteilles en verre

Le site des Pennes-Mirabeau, dirigé par Véronique Chevallier, est l’étape d’après celui de Signes. Inauguré en 1970, il est l’un des cinq sites d’embouteillage de Coca-Cola Europacific Partners (CCEP France), l’embouteilleur partenaire historique de la marque. Le site compte 220 collaborateurs et affiche 55 ans d’expérience dans la production des boissons gazeuses du groupe.

« Notre mission, c’est de produire, commercialiser et distribuer les boissons de Coca-Cola : Coca, Fanta, Sprite, Fuze Tea, Tropico… explique la directrice. Nous avons trois lignes de production : bouteilles, canettes et verre consigné qui nous permettent de couvrir l’ensemble du bassin méditerranéen ».

36 000 bouteilles, 120 000 canettes et 29 000 bouteilles en verre consignées sortent chaque heure des lignes, soit près de 1 million de litres par jour. Les emballages évoluent afin d’être le plus écologique possible : les bouchons attachés facilitent le recyclage, un test est en cours pour remplacer les packs plastiques des bouteilles par des poignées en carton recyclables.

L’usine veut également gérer sa consommation d’eau : 1,25 litre d’eau est nécessaire pour produire 1 litre de boisson, un ratio parmi les meilleurs du groupe.

Sur le site des Pennes-Mirabeau, les différents produits de la marque Coca-Cola sont mis en bouteille. Les bouteilles sont consignées, et donc réutilisées.Sur le site des Pennes-Mirabeau, les différents produits de la marque Coca-Cola sont mis en bouteille. Les bouteilles sont consignées, et donc réutilisées. / PHOTO ALH

CCEP France souhaite atteindre la neutralité carbone d’ici 2040. Depuis 2009, l’entreprise a déjà réduit ses émissions de 20,9%, et vise –30% d’ici 2030 : « Notre stratégie 3R : Réduire, Recycler, Réutiliser, a permis d’économiser 700 tonnes de plastique par an grâce à la suppression des emballages plastiques autour des canettes. Les bouteilles PET contiennent déjà 30% de plastique recyclé, avec un objectif de 100% d’ici 2030 ». Les bouteilles en verre consignées, réutilisables jusqu’à 25 fois, émettent cinq fois moins de CO₂. CCEP a investi 146 millions d’euros dans cette filière pour la distribution dans les cafés, hôtels et restaurants. La chaîne Coca-Cola incarne une industrie française dynamique, en pleine transition écologique et ancrée localement.