- Le mouvement islamiste palestinien préparerait une attaque imminente contre des civils à Gaza.
- C’est ce que le département d’État a indiqué samedi, précisant disposer d' »informations crédibles » à ce sujet.
- Cela serait une « violation du cessez-le-feu », souligne-t-il.
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À Gaza, un fragile cessez-le-feu dans le cadre du plan Trump
Les États-Unis de Donald Trump continuent de mettre la pression sur le Hamas. Le département d’État a indiqué samedi 18 octobre disposer d' »informations crédibles » selon lesquelles le mouvement islamiste palestinien préparerait une attaque imminente contre des civils à Gaza. « Cette attaque planifiée contre des civils palestiniens constituerait une violation directe et grave de l’accord de cessez-le-feu et compromettrait les progrès significatifs réalisés grâce aux efforts de médiation », a déclaré le département d’État dans un communiqué.
« Si le Hamas réalise cette attaque, des mesures seront prises pour protéger la population de Gaza et préserver l’intégrité du cessez-le-feu », ajoute-t-il. Le communiqué ne détaille pas ces mesures.
Le Hamas a réagi, accusant ce dimanche les autorités israéliennes d’avoir formé, armé et financé des « gangs criminels » qui ont commis des meurtres, des enlèvements et aidé au pillage, rapporte Reuters. Le groupe militant palestinien a déclaré que les forces de police de Gaza faisaient leur devoir en poursuivant ces gangs afin de les traduire en justice. « Le mouvement appelle l’administration américaine à cesser de répéter le discours trompeur de l’occupant », a-t-il ajouté.
Trump menace « d’aller les tuer » des membres du Hamas
Donald Trump a déjà menacé le Hamas de représailles après l’exécution de civils cette semaine. « Si le Hamas continue à tuer des gens à Gaza, ce qui n’était pas prévu dans l’accord, nous n’aurons pas d’autre choix que d’aller les tuer », a écrit jeudi le président américain sur son réseau Truth Social. Il n’a pas précisé qui serait chargé de cette potentielle opération. Deux jours plus tôt, Donald Trump avait déclaré que les États-Unis étaient prêts à « désarmer » le mouvement islamiste palestinien par la force, avant de préciser par la suite qu’il ne serait « pas nécessaire (d’engager des) soldats américains » pour cela.
Le Hamas et Israël ont convenu la semaine dernière d’un accord de paix par étapes par lequel Israël devait mettre fin à son offensive militaire à Gaza en échange de la libération des otages encore détenus par le Hamas après l’attaque du 7 octobre 2023. La première phase de l’accord, impliquant la libération des otages vivants, et le retour des dépouilles des otages morts, est en cours de mise en œuvre. Washington a déclaré avoir informé les garants de l’accord de paix – parmi lesquels les États-Unis, l’Égypte, le Qatar et la Turquie – de la « violation imminente du cessez-le-feu par le Hamas ».
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Le mouvement palestinien a voulu resserrer son emprise sur la bande de Gaza dévastée cette semaine avec une campagne de représailles et des exécutions de personnes soupçonnées d’avoir collaboré avec Israël. Le Hamas a diffusé mardi une vidéo montrant des exécutions sommaires de « collaborateurs » présumés en pleine rue à Gaza-ville.
La « Force dissuasive », organe récemment créé au sein de l’appareil sécuritaire du Hamas, « mène une opération » pour « neutraliser des personnes recherchées », avait indiqué mardi à l’AFP une source de sécurité palestinienne à Gaza.
J.C avec AFP