9h38. Sept minutes après avoir pénétré dans Le Louvre ce dimanche, les cambrioleurs se sont enfuis avec plusieurs bijoux d’une « valeur inestimable », huit au total. Selon nos informations, il s’agit :
– du diadème de la parure de la reine Marie-Amélie et de la Reine Hortense. Saphir de Ceylan et diamant composent cette pièce de 6,2 cm de hauteur et 10,7 cm de largeur. Un bijou qui a été porté par la reine Hortense, la fille de Joséphine de Beauharnais, première épouse de Napoléon, puis par Marie-Amélie de Bourbon-Siciles, épouse de Louis-Philippe.
– du collier de la parure de saphirs de la reine Marie-Amélie et de la Reine Hortense et de la boucle d’oreille de la parure de saphirs de la reine Marie-Amélie et de la Reine Hortense. Cette parure a été modifiée au gré de ses détentrices. Elle est demeurée propriété de la branche d’Orléans jusqu’en 1985. A noter que ni le nom du commanditaire ni celui du joaillier ne sont connus. On retrouve trace de cette parure dans un courrier du duc d’Orléans, futur Louis-Philippe, adressé à Hortense de Beauharnais, afin que le premier en fasse l’acquisition. Il est possible que l’impératrice Joséphine ait légué le bijou à sa fille Hortense. La légende familiale évoque même une thèse invérifiable : la parure aurait appartenu par le passé à Marie-Antoinette.
– Du collier en émeraudes et d’une paire de boucles d’oreilles en émeraudes de la parure de Marie-Louise. Il s’agit d’un cadeau offert par Napoléon à sa seconde épouse, autrichienne, en mars 1810. De secondes noces décidées après sa rupture avec Joséphine, qui ne pouvait lui offrir un héritier. Le collier compte pas moins de 32 émeraudes, dont 10 en poire et 1 138 diamants. C’est l’oeuvre du joaillier François-Régnault Nitot.
[2/2] Drogues dures et corps plongé dans l’acide : la dérive sordide de deux étudiants brillants
Crime story raconte chaque semaine les grandes affaires criminelles.
– D’une broche dite broche reliquaire
– D’un diadème de l’impératrice Eugénie. Epouse de Napoléon III, originaire d’Andalousie, Eugénie de Montijo est un personnage historique d’une grande complexité. Elle qui vouait un culte à Marie-Antoinette et Joséphine a connu aussi bien le faste que les drames, notamment la mort de son fils unique tué par le Zoulous en 1879. En sa qualité de régente, elle est techniquement la dernière femme à avoir exercé en France les fonctions de chef d’Etat. On la disait frivole, a lancé la mode des robes à crinoline. Sensible aux malheurs des autres, elle a aussi créé les Fourneaux économiques, sorte d’ancêtres des Restos du Cœur.
– D’un grand nœud de corsage de l’impératrice Eugénie (broche).
Une couronne retrouvée
Comme nous le révélions plus tôt ce dimanche, la couronne de l’impératrice Eugénie, de 13 cm de haut pour 15 cm de large, composée de 1 354 diamants, 1 136 roses et 56 émeraudes, a finalement été retrouvée.
Les cambrioleurs ont abandonné la couronne symbole du « faste du Second Empire », comme le rappelle le Louvre. Elle avait d’ailleurs été créée par l’orfèvre Alexandre-Gabriel Lemonnier à l’occasion de l’Exposition universelle de 1855.
La couronne a été retrouvée endommagée avec son écrin à proximité du célèbre musée.