Dimanche 19 octobre, le musée du Louvre a été visé par un cambriolage. Les malfaiteurs, qui ont pris la fuite avec des bijoux d’une valeur patrimoniale « inestimable », se sont introduit dans la galerie d’Apollon, l’une des salles les plus somptueuses du musée. 

Située au premier étage du Louvre, dans l’aile Denon, elle regorge de trésors d’orfèvrerie royale et d’objets précieux. Cette galerie avait été construite à la demande de Louis XIV qui avait « une véritable passion pour les gemmes », selon le site du musée, qui indique qu’il possédait 800 pièces. 

« Ces œuvres taillées dans des minéraux précieux (agate, améthyste, lapis-lazuli, jade, sardoine ou cristal de roche) et mises en valeur par des montures le plus souvent spectaculaires sont des objets de grand luxe, appréciés depuis l’Antiquité », explique le Louvre sur son site internet.

« Le plus beau diamant du monde »

Prémices de la galerie des Glaces du château de Versailles, la galerie Apollon renferme également les diamants de la Couronne. Malgré les vols et dispersions au fil de l’histoire, le Louvre a conservé les joyaux de la royauté dans cette salle. Le plus ancien est le rubis-spinelle dit Côte-de-Bretagne. 

Parmi les plus connus figurent les diamants le Régent, le Sancy et l’Hortensia, autrefois portés par les rois et reines. Le Régent, un diamant de 140 carats, « est considéré comme le plus beau diamant du monde par sa pureté et la qualité de sa taille », selon Le Louvre, qui raconte qu’il a « orné la couronne de Louis XV, l’épée de Napoléon Ier et un diadème de l’impératrice Eugénie ». Il n’a pas été dérobé par les malfaiteurs.

La salle contient aussi de magnifiques parures du XIXᵉ siècle, comme celle en émeraudes et diamants de l’impératrice Marie-Louise, ainsi que des pierres dures de Charles IV d’Espagne offertes à Napoléon Ier. Elles aussi ont « une origine royale et une infinie préciosité des matières ».

Huit bijoux dérobés

Parmi tous ces trésors, huit bijoux « d’une valeur patrimoniale inestimable », dont le diadème de l’impératrice Eugénie et deux colliers, ont été dérobés lors du cambriolage, a annoncé le ministère de la Culture. Un neuvième objet, la couronne de l’impératrice Eugénie, a été abandonné dans leur fuite par les malfaiteurs et son état est « en cours d’examen ».
En sept minutes, les malfaiteurs sont parvenus à s’introduire dans le musée en brisant les fenêtres de la salle à l’aide d’une disqueuse après s’être hissés depuis l’extérieur sur une nacelle. Dans la galerie d’Apollon, ils ont ciblé « deux vitrines » en particulier. 

 Une enquête pour vol en bande organisée et association de malfaiteurs en vue de commettre un crime a été ouverte et confiée à la brigade de répression du banditisme (BRB), a annoncé le parquet de Paris. Selon la procureure de Paris, un « commando » de quatre personnes est recherché.

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