Fabio Di Giannantonio a assuré le spectacle à Phillip Island, mais il aurait préféré une situation bien plus simple. Le pilote VR46 a pris la deuxième place après avoir multiplié les dépassements depuis la dixième place sur la grille, mais il était trop loin de Raúl Fernández pour espérer le menacer.
En qualifications, Di Giannantonio s’est plaint d’un manque d’adhérence de son pneu arrière, selon lui à l’origine de sa position lointaine sur la grille. Il était remonté au cinquième rang lors du sprint mais a fait mieux ce dimanche, en avalant ses adversaires un par un… ce qui lui a fait nourrir quelques regrets.
« Je suis fier de mon équipe », a commenté Di Giannantonio, interrogé par le site officiel du MotoGP. « Ils ont énormément travaillé, ils m’ont donné une moto incroyable tout le week-end. J’étais assez mécontent après les qualifications parce que pour une raison hors de notre contrôle, on a perdu une opportunité de partir devant. »
« On pensait que nos chances de podium ou de victoire s’étaient envolées, mais ça n’a pas été le cas parce que j’ai pris un départ incroyable, j’ai fait des dépassements incroyables, vraiment grâce à la moto et l’équipe. C’est un sentiment amer parce qu’en partant devant, on aurait peut-être pu se battre avec Raúl. Mais ça va. Il faut prendre ce que l’on a. Je suis content parce que je suis malade depuis hier soir, donc c’est un double succès. »
« J’ai de la fièvre », a ajouté Di Giannantonio. « J’ai très peu d’énergie. En début de course, après trois ou quatre tours, j’étais un peu coincé dans le groupe parce que je me suis dit ‘Putain, il reste 20 tours !' »
Une performance décorrélée de la version de la Ducati
Malgré la fatigue, Di Giannantonio a pu réaliser des dépassements tout en préservant les pneus, un élément clé de son résultat final. Il voit cette qualité plus liée à son pilotage qu’aux caractéristiques de la Ducati GP25 puisqu’en étant fidèle à l’approche affichée en début de week-end, il ne veut plus se soucier de la configuration de sa moto.
« On a fait un travail incroyable au cours de la dernière semaine, dans les préparatifs du week-end, parce que l’équipe a fait beaucoup d’analyses et de bilans pour comprendre le meilleur package à utiliser ici », a souligné Di Giannantonio en conférence de presse. « C’était la clé pour ce genre de performance. »
    
 
Fabio Di Giannantonio, VR46 Racing Team
Photo de: Robert Cianflone / Getty Images
« Je suis un bon gestionnaire du pneu, en fait », a détaillé l’Italien. « J’ai connu beaucoup de remontées en gérant bien le pneu. Quelle qu’ait été ma moto aujourd’hui, le résultat aurait été le même. Entre la GP24 et la GP25, ce sont juste des noms de moto que l’on donne en début d’année. Quand on est pilote d’usine, on a juste beaucoup de pièces, on roule pour avoir le meilleur package possible pour attaquer et être rapide. »
« Je n’ai pas une 24, une 25, une 23 ou une 26, peu importe, c’est juste la meilleure moto que Ducati me donne pour être rapide. Me concernant, j’arrive aussi à bien gérer le pneu donc je ne pense pas que le modèle de la moto aurait changé quelque chose aujourd’hui. »
Fabio Di Giannantonio a en tout cas été le plus efficace des pilotes de la Ducati GP25 ce week-end, en l’absence de Marc Márquez, remplacé par Michele Pirro, et alors que Pecco Bagnaia a été en grande difficulté. Di Giannantonio a même été le meilleur pilote Ducati, tous modèles confondus, à l’arrivée des deux courses du week-end, en acceptant de composer avec un comportement imparfait.
« La moto bouge beaucoup à Phillip Island. Je ne sais pas pour les autres, je n’étais pas sur leurs motos mais dans mon cas, on a commencé le week-end avec une moto qui bougeait beaucoup. Après, j’ai quand même pu être rapide. J’ai beaucoup parlé avec mon coach et il m’a dit ‘À Phillip Island, il faut que la moto bouge. Si elle ne bouge pas, tu n’es pas rapide’. Je l’ai gardé à l’esprit et quand elle bougeait, je me disais ‘OK, peut-être que je suis assez rapide !' »
« Parfois, la stabilité de la moto est très importante mais quand les conditions sont comme ça pour plus ou moins tout le monde, il faut gérer la situation aussi bien que possible, comme les bosses ailleurs. Il y a toujours des conditions différentes. Je pense qu’on a été les meilleurs chez Ducati – le meilleur pilote, la meilleure équipe, la meilleure Ducati – à nous adapter à la situation. »
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