Par
Amandine Vachez
Publié le
20 oct. 2025 à 6h08
Il y a eu du mouvement dans le CHU de Lille (Nord) ces derniers mois. Le bâtiment du CIAL, Consultation et imagerie de l’appareil locomoteur, situé près de l’hôpital Roger Salengro, a vu plusieurs équipements à la pointe intégrer ses murs. Radio, échographie, scanner et IRM : en octobre 2025, le nouveau centre d’imagerie ultramoderne, ouvert aux patients de l’hôpital, mais aussi de l’extérieur, a été officiellement inauguré. Le Pr Anne Cotten, cheffe du service de radiologie et imagerie musculosquelettique du CIAL, présente à Lille actu ce matériel à la pointe.
« Aller le plus loin possible dans l’analyse »
Quatre secteurs sont regroupés dans ce centre à la pointe de l’innovation :
- radiologie musculosquelettique conventionnelle et interventionnelle,
- échographie musculosquelettique diagnostique et interventionnelle,
- scanner ultra-haut résolution,
- deux IRM (3T et 1,5 T pour les enfants) ultra-performante, intégrant les dernières évolutions technologiques notamment l’IA et une ambiance zen.
Ce plateau technique a été sélectionné par les équipes du CHU de Lille, et acquis grâce à des partenariats européens, indique le Pr Cotten. Elle précise qu’il est centré sur la thématique du musculosquelettique, qui compose une très large part des examens.

Le CIAL, situé près de l’hôpital Roger Salengro au CHU de Lille (Nord), accueille des patients extérieurs en semaine. Ce qui régule les flux dans l’établissement attenant et permet d’optimiser le parcours patient. ©Amandine Vachez
Au-delà d’un confort amélioré pour les patients et d’examens d’une durée réduite, ce matériel est révolutionnaire, pour les praticiens. « Nous bénéficions d’une très haute résolution. L’idée est, pour nous, d’aller le plus loin possible dans l’analyse de la structure, dans les microdétails », précise la cheffe de service. « Il a même fallu s’habituer, tant on voit des éléments que l’on n’a pas l’habitude de voir ».
Le scanner, à ultra-haute résolution, 2e du type en France, offre une meilleure résolution grâce à l’IA, Intelligence artificielle, qui isole les artefacts*. Concernant l’IRM, c’est sensiblement la même chose. « La ultra-haute résolution permet de faciliter la détection de lésions difficiles », explique la spécialiste.
Tout ceci va permettre aux médecins de détecter de nouvelles choses et, a fortiori, de proposer un suivi plus fin pour les patients. « C’est une vraie avancée pour nous. Ça nous change la vie ! »
« En optimisant la résolution, on va plus loin dans la performance diagnostic sur de petites lésions. »
Pr Anne Cotten, cheffe du service de radiologie et imagerie musculosquelettique du CIAL.
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L’équipement ultramoderne du CIAL du CHU de Lille (Nord) permet une prise en charge optimisée des patients, et offre surtout une résolution beaucoup plus poussée, favorisant la lecture des images capturées lors de l’examen. ©Davy Rigault / Direction de la communication / CHU de LilleUn parcours patient optimisé
Le centre, qui réalisera plus de 20 000 examens musculosquelettiques et pédiatriques chaque année, est accessible aux patients externes en semaine, du lundi au vendredi de 8 h à 18 h. Il permet « une prise en charge optimale des adultes comme des enfants, avec un plateau adapté aux personnes à mobilité réduite et des parcours de soins plus clairs », appuie le CHU. Plusieurs examens peuvent être combinés sur un temps donné, ce qui facilite le parcours de la patientèle, notamment chez les enfants : les rendez-vous sont concentrés le mercredi pour limiter l’éviction scolaire.
Au-delà de ce parc de haute technologie, le parcours patient a été repensé notamment pour les enfants et leurs parents. « On a voulu proposer quelque chose de plus poussé, pour rassurer les enfants et leurs parents », expose Bryan Brysbaert, cadre de santé. Décors, personnel formé à l’accueil de ces publics… L’IRM pédiatrique permet aussi une prise en charge plus adaptée du jeune public, avec un casque audio, un miroir qui permet de voir la télé… « C’est important, car le patient doit rester immobile le plus possible, et ce n’est pas évident pour les enfants », rappelle le cadre de santé. Prochaine étape : les finitions déco dans le service !

Doté des dernières innovations technologiques, ce centre d’imagerie « optimise la prise en charge des patients grâce à des examens plus rapides, plus précis et intégrés au parcours de soins », expose le Pr Cotten, du CHU de Lille. ©Davy Rigault / Direction de la communication / CHU de Lille« Les radiologues voient la lumière du jour »
Ce centre d’imagerie est une belle vitrine pour le CHU de Lille et plus généralement la région Hauts-de-France, sur l’échiquier national et international. Il est, selon les échos du Pr Cotten, très apprécié des praticiens, familiarisés avec ce qui se fait de mieux dans leur domaine ! D’ailleurs, le CHU insiste sur le fait que les équipes ont été impliquées dans l’élaboration de ce projet. Soit 15 radiologues, un cadre de santé, 25 manipulateurs et huit secrétaires, qui ont été consultés pour le choix des équipements, l’ergonomie des locaux et l’organisation de travail. Le Pr Cotten souligne enfin un fait « qui peut sembler anecdotique mais a son importance : dans le bâtiment, les radiologues voient la lumière du jour. »
*artefact n.m. En imagerie, image anormale créée par la technique, sans signification diagnostique, mais pouvant gêner l’interprétation. Source : Académie nationale de médecine.
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