Ils parlent fort, mais agissent dans l’ombre. Les dirigeants états-uniens déploient depuis plusieurs années une féroce propagande antichinoise, peut-être pour cacher leurs nombreuses opérations d’ingérence. Ce dimanche 19 octobre, c’est le ministère de la Sécurité d’État chinois qui sonne l’alarme : il n’aurait jamais déjoué autant de cyberattaques venues de Washington. Ces assauts, que Pékin décrit comme « à long terme, hautement secrets et d’origine étatique », seraient commandités depuis mars 2022 par la NSA, l’Agence nationale de la sécurité états-unienne. Ils visent le Centre national de service horaire, situé à Xi’an, dans la province du Shaanxi (centre).
Ce centre, outre la définition exacte de « l’heure de Pékin », fournit des services horaires de haute précision à de nombreux secteurs tels que les communications, la finance, l’énergie, les transports ou la défense. Le ministère de la Sécurité d’État déplore en outre une intensification de ces cyberattaques depuis le mois d’août 2023.
« Des algorithmes de cryptage puissants »
Elles auraient lieu « tard dans la nuit ou tôt le matin », selon Pékin, et via des VPN « situés aux États-Unis, en Europe et en Asie » et « des algorithmes de cryptage puissants ». Ce type d’attaque, longue et furtive, est communément appelé Advanced Persistent Threat (APT, « menace persistante avancée »).
Dans le détail, la NSA aurait réussi à voler les accès d’employés du Centre national de service horaire via leurs smartphones, et ensuite des données réseau de l’institution. Mais la précision extrême de cette dernière aurait rendu toute attaque réussie catastrophique.
Parmi les conséquences évoquées par les experts de Xi’an dans la presse chinoise, des pannes de courant dans les sous-stations électriques, ce qui causerait des black-out plus ou moins importants, des satellites déréglés, des réseaux mobiles en rade, mais aussi des fluctuations sur les marchés boursiers internationaux, voire des erreurs de calcul spatiaux.
Cette affaire est révélée en pleine reprise de la guerre commerciale entre la Chine et les États-Unis, la première ayant décrété un contrôle des exportations de terres rares qu’elle possède en abondance, les seconds lui ayant réimposé des taxes douanières de 100 %. Tout cela alors que Washington continue d’accroître sa présence militaire et numérique chez ses alliés asiatiques, et de mettre en garde contre la « menace chinoise ».
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