Avec Machine et Moi, la Cité des ducs aurait-elle trouvé son nouveau poète ? Dans le très rythmé Nantes, le titre phare du tout nouvel EP (format musical comprenant trois à six titres) du duo, l’électro magicien Jean-Christophe Baudouin adresse à la ville en la tutoyant, ce qui ressemble fort à un chaleureux clin d’œil où l’ironie complice le dispute à la tendresse.

Une soif de plaisir destiné à oublier certaines cicatrices du passé ? Le titre peut le laisser supposer.  Si message il y a dans une chanson, j’aime à ce qu’il soit suggéré et surtout pas asséné , sourit l’auteur-compositeur. Bien que n’encombrant guère les bacs de ses galettes argentées, Machine et Moi a su, au fil des années, trouver sa place et son identité dans le paysage nantais. Représentant d’une electro pop de prime abord ludique, le duo ne cache pourtant pas, comme son nom l’indique, un goût certain pour l’expérimentation.

Plus qu’un simple sorcier

 J’ai longtemps été un batteur acoustique, ayant trempé dans plusieurs aventures collectives , confie Jean-Christophe Baudouin.  Machine et Moi traduisait tout à la fois mon désir de me lancer dans une aventure personnelle et ma fascination grandissante pour les possibilités de l’électronique 

Bien que s’entourant aujourd’hui de samplers, de claviers et de synthétiseurs de tout poil pour composer, le musicien s’amuse, par avance, de cette image de sorcier de studio qu’on serait tenté de lui accoler.

 C’est l’interaction entre la voix humaine et le son qui m’importe avant tout. Tout comme ma complice Lucile Richard, qui chante et compose avec moi, la technologie nous intéresse, et nous est utile, dans la mesure où elle nous permet d’atteindre à l’émotion juste ».