Il y a quelques années, la question avait été soulevée de laisser le métro ouvert toute la nuit. Une expérimentation avait même été menée, pour tenter une fois par mois de voir si le système pouvait fonctionner. Pendant 6 mois, entre 2019 et 2020, 6 lignes de métro avaient circulé sans interruption toutes les 4 ou 5 semaines, dans le cadre des Nuits Festives. Cependant, depuis, le sujet est retombé au point mort. Jusqu’à ce qu’une réunion avec les candidats à la municipale de 2026, ou leur représentant, relance le débat.



Bientôt une petite révolution dans les transports ?

Si vous vivez à Paris depuis un moment, vous le savez, les métros toute la nuit, ça arrive. Rarement certes, mais il existe quelques occasions au cours desquelles nous avons la chance infinie de pouvoir prendre à n’importe quelle heure le service de transport en commun parisien. Et à chaque fois, ça nous emplit de la même joie à l’idée de pouvoir rentrer à n’importe quel moment sans se soucier du passage du dernier train.


Une joie visiblement partagée par certains élus de la capitale, puisqu’Emmanuel Grégoire, candidat PS à la mairie de Paris l’année prochaine, a récemment soulevé la question lors d’un débat rassemblant diverses personnes briguant le poste d’Hidalgo. Plus encore, suite à cette annonce, le député et actuel 1er adjoint à la mairie de Paris a même lancé une pétition en ligne depuis son compte X pour demander l’ouverture prolongée du métro.



Un projet difficile à mettre en place

Pour justifier son projet, Emmanuel Grégoire met en avant un certain nombre de points : plus de confort pour les personnes habitant en banlieue, moins de trajets à pied isolés le soir, donc plus de sécurité, ou encore une offre plus accessible économiquement pour les personnes qui ne peuvent payer de VTC. Cependant, même si on est à fond derrière lui, un tel projet ne se met pas en place en un claquement de doigts, et présente des contraintes.


Tout d’abord, continuer à faire fonctionner le métro toute la nuit implique un certain coût, que Valérie Pécresse, présidente d’Île-de-France Mobilités (IDFM), estime à 500 millions d’euros. Ensuite, au niveau de la logistique, cela pose quelques problèmes. En effet, à l’heure actuelle, la fermeture nocturne des lignes permet la réalisation d’un certain nombre de travaux sans perturber le service. Enfin, quoi qu’il arrive, et même si Emmanuel Grégoire demande une circulation aménagée le soir, avec moins de trains, ou alors pas forcément tous les jours, c’est IDFM, gestionnaire des transports en commun, qui aura le dernier mot. Un très bon argument de campagne de la part du candidat, donc, mais qui pourrait bien ne pas voir le jour…