Par

Brian Le Goff

Publié le

20 oct. 2025 à 17h21

Les interpellations et perquisitions ont lieu à Rennes, Chantepie, Thorigné-Fouillard et Guichen. Mardi 14 octobre, l’Office anti-stupéfiants (OFAST) de la police de Rennes a mené une opération pour stopper un réseau de trafic de drogues. Travail des enquêteurs, rôles des interpellés, peines encourues… Voici ce qu’il faut savoir.

Nourrices, livreurs, Telegram

En mai dernier, l’OFAST ouvre une enquête préliminaire pour des « faits de trafic de stupéfiants visant plusieurs individus déjà connus pour des faits identiques et impliqués dans un réseau organisé pour livrer des produits stupéfiants, notamment du cannabis et de la cocaïne, via Telegram et principalement en Bretagne », développe Frédéric Teillet, le procureur de la République de Rennes.

Les investigations, notamment techniques, ont identifié un « réseau organisé et particulièrement lucratif ». Ce dernier s’appuyait sur des nourrices chargées de garder la marchandise et des livreurs qui effectuaient des livraisons dans la région bretonne, mais aussi dans la Manche, en Loire-Atlantique et dans le Maine-et-Loire. « Les investigations ont permis de mettre en évidence des transports jusqu’à Dreux où le réseau s’approvisionnait en marchandises. »

Des drogues, des espèces et une arme

Après près de six mois d’enquête, l’opération a conduit à l’interpellation de douze personnes. Toutes ont été placées en garde à vue. Lors des perquisitions, « une quantité importante » de produits stupéfiants (cocaïne, héroïne et cannabis), dont près de 9 kg de résine de cannabis a été découverte.

Mais pas seulement : l’ensemble du matériel nécessaire au conditionnement de la marchandise, près de 5 000 euros en espèces et une arme ont été saisis.

Cinq personnes jugées le 15 décembre

Trois jours après leur interpellation, le 17 octobre, sept des gardés à vue ont été présentés au procureur. Parmi eux, cinq personnes – trois hommes et deux femmes – tous connus de la justice ont été placées en détention provisoire « pour leur rôle d’organisation du réseau, de livreurs et de nourrices ».

Ils doivent être jugés le 15 décembre prochain au tribunal correctionnel pour trafic de stupéfiants et participation à une association de malfaiteurs en vue de la commission d’un délit puni de dix ans d’emprisonnement.

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Deux personnes condamnées

Deux autres personnes, suspectées d’avoir eu un rôle de « nourrice » ont été condamnées dès le 17 octobre en comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité.

Le premier, placé sous curatelle renforcée, s’est vu infliger une peine de 24 mois d’emprisonnement dont 16 mois assortis d’un sursis probatoire de deux ans. Le second, sans antécédent judiciaire, a, lui aussi, été condamné à 24 mois de prison, dont 18 mois assortis d’un sursis probatoire, pendant deux ans.

Tous deux exécuteront leur peine de prison sous la forme d’un bracelet électronique. Cinq gardes à vue ont été levées sans poursuite.

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