Paris (awp/afp) – Les Bourses mondiales évoluent dans le vert lundi, optimistes quant à une désescalade des tensions commerciales entre les Etats-Unis et la Chine, avant une nouvelle salve de résultats d’entreprises dans la semaine.

En Europe, la Bourse de Francfort a terminé en forte hausse de 1,80%, Paris a gagné 0,39%, Londres 0,52% et Milan 1,52%. A Zurich, le SMI a cependant fini en baisse de 0,07%.

A Wall Street, vers 15H45 GMT, le Dow Jones prenait 0,79%, l’indice Nasdaq gagnait 1,37% et l’indice élargi S&P 500 progressait de 0,98%.

« L’apaisement des tensions commerciales » a renforcé l’optimisme sur les marchés, « les investisseurs ayant trouvé un certain réconfort dans les déclarations du président américain Donald Trump concernant la Chine », commente Patrick Munnelly, de Tickmill Group.

Pékin et Washington se sont accordés samedi pour préparer de nouvelles négociations entre les dirigeants des deux plus grandes économies mondiales et éviter une autre escalade destructrice des droits de douane.

Donald Trump avait brandi plut tôt en octobre la menace de droits de douane supplémentaires de 100% pour la Chine en réponse à ses réductions d’exportations de ses terres rares.

Mais « fidèle à sa réputation, il a reconnu que des (droits de douane) trop élevés n’étaient pas viables à long terme », expliquent les analystes de Norman K. Un comportement que les marchés attribuent au phénomène du « Taco » pour « Trump always chickens out+ », un acronyme qui souligne la tendance observée chez le président américain à faire demi-tour sur ses propres décisions quand elles agitent trop les indices boursiers.

TKMS entre en Bourse, la défense au beau fixe

TKMS, la branche navale du conglomérat allemand Thyssenkrupp, a fait une entrée fracassante lundi à la Bourse de Francfort, marquant l’indépendance du spécialiste des sous-marins dans une Europe se réarmant face à la menace russe.

Introduite au cours de 60 euros, l’action a terminé la séance à euros au-dessus de 80 euros, avec un plus haut à 106,5 euros en séance.

« La hausse de plus de 60% du titre dès la première heure de cotation montre de manière éclatante que le timing n’aurait pas pu être meilleur pour une entreprise avec un carnet de commandes rempli dans le secteur de la défense », note Christine Romar, analyste chez CMC Markets.

Dans son sillage, Hensoldt a bondi de 7,87%, Thyssenkrupp de 7,30%, Renk Group de 6,76% et Rheinmetall de 5,90%.

Ailleurs en Europe, « les valeurs aérospatiales et de défense ont affiché une solide progression », souligne Patrick Munnelly.

A Paris, Thales a gagné 3,71%, à Milan, Leonardo a pris 4,32% et à Stockholm, Saab a avancé de 3,89%.

Le pétrole en baisse

Les prix du pétrole reculent, « pénalisés par les craintes d’un excédent mondial alors que les tensions commerciales entre les États-Unis et la Chine s’ajoutent aux préoccupations concernant un ralentissement économique et une demande énergétique plus faible », relève Fiona Cincotta, analyste marchés chez City Index.

Vers 15H45 GMT, le prix du baril de WTI nord-américain cédait 0,74% à 57,11 dollars et celui de Brent de la mer du Nord 0,88% à 60,75 dollars.

« Une certaine incertitude plane également autour de l’offre russe, après que le Premier ministre indien Narendra Modi s’est engagé auprès de Trump à cesser les importations de pétrole », relève toutefois Mme Cincotta.

Côté gaz naturel russe, l’Union européenne a franchi lundi une étape importante dans ses efforts pour assécher l’économie de guerre de la Russie, la majorité des Etats membres ayant approuvé le principe d’une interdiction des importations d’ici fin 2027.

L’or enfin, se rapprochait de son record historique à 4.379,93 dollars l’once atteint vendredi, prenant 2,25% à 4.347 dollars l’once.

L’Argentine officialise un échange de devises

L’Argentine a officialisé lundi un accord d’échange de devises avec les États-Unis pour un montant allant jusqu’à 20 milliards de dollars, visant « à contribuer à la stabilité économique » du pays sud-américain, a annoncé sa banque centrale.

L’accord s’inscrit dans une série d’aides de l’administration Trump, pour voler au secours de l’économie argentine et de sa monnaie, le peso, en proie à des turbulences financières à l’approche d’élections de mi-mandat délicates pour le président ultralibéral Javier Milei, allié idéologique de Donald Trump en Amérique latine.

Vers 15H45 GMT, le peso s’échangeait à 1.466 pesos pour un dollar, en baisse de 0,23% par rapport au billet vert.

afp/al