George Russell a sans doute été le plus grand perdant au départ du Grand Prix des Etats-Unis. Quatrième sur la grille de départ, côté gauche de la piste, le Britannique s’est dit surpris que Lando Norris devant lui ne se décale pas pour couvrir Charles Leclerc à sa droite. Bloqué alors derrière Max Verstappen et son compatriote, le pilote Mercedes a vu Oscar Piastri et Lewis Hamilton prendre le meilleur par l’extérieur dans le premier virage.
« Je ne m’attendais pas à ce que Lando reste derrière Max. Max est venu à l’intérieur, donc je m’attendais à ce que Lando aille à l’extérieur pour couvrir Leclerc et il ne l’a pas fait. Je me suis retrouvé coincé derrière Lando. Il ne faut pas anticiper ce que les pilotes vont faire. Je ne m’attendais pas à ce qu’il fasse ça, parce qu’il a perdu la position au profit de Charles et ensuite j’ai fini par perdre la position au profit de deux gars, Oscar et Lewis, donc c’était frustrant. »
Sixième derrière Oscar Piastri à l’issue du premier tour, George Russell a conservé cette position jusqu’au drapeau à damier sans jamais pouvoir aller chercher l’Australien devant lui. Il regrette également de ne pas avoir fait de meilleures qualifications ou un meilleur départ qui lui aurait forcément donné un résultat plus convenable à l’arrivée.
George Russell (Mercedes)
Photo de: Steven Tee / LAT Images via Getty Images
« Hier [samedi], j’étais à 20 millièmes de la deuxième place. Si je m’étais qualifié deuxième, j’aurais probablement terminé deuxième. Si j’avais passé le premier virage quatrième aujourd’hui, j’aurais terminé quatrième. Il n’y a pas de dégradation des pneus, pas de dépassement dans les dernières courses. Je ne sais même pas quand a eu lieu la dernière course à deux arrêts. »
« Lorsque les six premières voitures sont séparées par trois dixièmes et qu’il vous faut au moins une demi-seconde pour dépasser, vous pouvez être la voiture la plus lente, mais si vous êtes en tête, vous gagnerez la course. Ce n’était tout simplement pas une bonne journée. »
Un problème de dégradation
Tout comme Oscar Piastri et Lewis Hamilton devant lui, la course de George Russell a été monotone, incapable d’attaquer devant lui tout en n’étant pas menacé par les monoplaces derrière lui. Une situation dont la principale responsable est la dégradation des pneus estime le pilote Mercedes.
« Je pense que Pirelli sera critiqué quoi qu’il arrive. Quand il y a beaucoup de dégradation des pneus, les gens disent que les pilotes ne peuvent pas attaquer, que nous devons gérer. Nous n’aimons pas ça. Puis quand il n’y a pas de dégradation des pneus, ils disent que c’est une course ennuyeuse. »
« De manière réaliste, vous voulez un pneu que vous pouvez pousser à fond, mais qui ne dure pas toute la course. Si vous pouviez choisir un pneu, c’est un pneu qui peut rouler à fond mais qui, après 15 tours, s’effondre et vous devez faire une course à deux ou trois arrêts. Idéalement, le pneu tendre fait 12 tours, le pneu medium fait 15 tours et le pneu dur fait 20 tours, puis il s’effondre, mais c’est beaucoup plus facile à dire qu’à faire, comme je l’ai dit, Pirelli fait face à une tâche difficile. Ils font de leur mieux, ils nous ont donné un pneu nettement meilleur, comme ce pneu-ci, c’est très bien, mais il provoque des courses ennuyeuses, alors… »
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