Dans cette résidence du 11e arrondissement qui compte 250 logements depuis la fin des années 50, les habitants ne cessent de livrer bataille. Cet été, ses copropriétaires ont tenu tête aux dealers qui voulaient s’implanter aux abords des quatre bâtiments de 19 étages. L’équilibre est précaire, usant, mais leur détermination a fait reculer, pour l’heure, le trafic. « On ne vous lâchera pas », insistait la préfète de police déléguée, Corinne Simon, lors de sa visite en septembre dernier.

Mais « le problème doit être pris dans sa globalité », insistait la représentante de l’État. La sécurité n’est en effet pas la seule priorité des habitants de cette résidence en difficultés financières gérée depuis deux ans par un administrateur judiciaire, AJA Associés. Ils souffrent des ascenseurs en panne, des façades détériorées, du nettoyage des parties communes qui n’est plus assuré et d’un sentiment d’abandon de plus en plus marqué. Et les habitants s’interrogent : « Pourquoi la dette est passée de 300 000 euros à l’arrivée de l’administrateur judiciaire à 700 000 euros deux ans après ? »

Alors cette réunion organisée en préfecture sur invitation de la préfète déléguée à l’égalité des chances, Isabell…