Poursuivie depuis 27 ans par la justice turque, Pinar Selek devrait à nouveau être jugée ce mardi 21 octobre. Après avoir été acquittée quatre fois des accusations d’attentat terroriste dont elle fait officiellement l’objet, c’est le cinquième procès auquel est soumise la sociologue, écrivaine et militante turque naturalisée française, connue et harcelée pour son engagement en faveur des minorités opprimées, notamment le peuple kurde. Un temps réfugiée à Strasbourg, où elle compte de nombreux soutiens, Pinar Selek y a soutenu sa thèse en 2014.
Par la voix de sa présidente Frédérique Berrod, l’Université de Strasbourg a réaffirmé ce lundi 20 octobre dans un communiqué de presse son soutien à cette « militante infatigable pour la paix et les droits des minorités » qui « incarne par son parcours et son engagement la quête permanente de vérité et de justice. L’Université rappelle que « ces poursuites, largement condamnées par la communauté internationale et les organisations de défense des droits humains, portent atteinte à la liberté de recherche et d’expression, piliers de toute société démocratique. »
Maîtresse de conférences à l’Université de Nice, Pinar Selek fait l’objet d’un mandat d’arrêt international.