Dans cette optique, la première fédération de l’enseignement dans le second degré organisait un stage de formation syndicale, ouvert à tous les professeurs en collège et lycée, pour « préparer les prochaines luttes » et décortiquer les mécanismes du prochain budget.
« Gel du point d’indice, baisse des pensions et des franchises médicales… »
En ligne de mire, le vote de la prochaine loi de finances au Parlement, synonyme « d’austérité budgétaire ». « La suspension de la réforme des retraites ne doit pas masquer le désastre que prépare le prochain budget, avec notamment le gel du point d’indice des fonctionnaires ou la baisse des pensions, liste Raphaël Pradeau, porte-parole d’Attac, venu partager son expérience avec les professeurs. Face à un discours médiatique qui répète que la dette nous oblige, il y a besoin d’expliquer qu’un autre budget est possible. Et que le déficit public s’est creusé à cause notamment des cadeaux fiscaux faits aux grandes entreprises, sans contrepartie. Nous sommes face à une crise des recettes et non pas une envolée des dépenses publiques. »
Un point de vue dont débattent les stagiaires. « Ces stages permettent de travailler et de réfléchir ensemble sur les liens entre le futur budget et notre profession d’enseignant, livre Salima Ouannaï, secrétaire académique adjointe du Snes. Informés et conscients des enjeux et des échéances politiques à venir, les collègues peuvent construire leur engagement et le partager en salle des profs par exemple. »
La FSU organise une trentaine de stages par an sur différents thèmes. Le « partage d’informations » doit également se poursuivre dans les établissements, avec des dizaines d’heures d’information syndicale déjà programmées.