Des pistolets et des fusils-mitrailleurs prêts à être dégainés. Ce lundi 20 octobre, un important renfort policier a été exceptionnellement déployé au tribunal judiciaire, dans la salle des pas perdus comme dans celle des comparutions immédiates, à Nantes. En cause, le profil et la personnalité d’une prévenue inscrite au rôle du jour.

Aurélie Merlini, âgée de 40 ans, « héritière d’une figure du grand banditisme », avait écrit en 2014 Le Parisien , victime d’une tentative d’assassinat en 2012 lui ayant occasionné des séquelles physiques, est extraite de sa cellule pour détention d’un téléphone, de deux cartes Sim, d’un chargeur et pour communications à l’extérieur. Détenue depuis février 2024, elle a été transférée de la prison marseillaise des Baumettes à la maison d’arrêt de Nantes il y a cinq mois.

Comme la loi l’y autorise, la prévenue a demandé un délai pour que son avocate du barreau de Marseille puisse venir la défendre : les faits seront examinés le 1er décembre. Elle l’assure : les coups de fil passés n’ont pas de lien avec un quelconque trafic depuis la prison. « Je sais que je n’ai pas le droit, mais je n’ai appelé que trois numéros : ma fille, ma meilleure amie et mon mec », assure-t-elle. Selon la défense, « aucune démarche n’a été faite dans ce dossier pour savoir qui était au bout du fil ».

« Je ne me suis jamais défilée »

En attendant, la question de son placement en détention provisoire se pose pour les juges. Et ce, même si Aurélie Merlini fait actuellement l’objet d’un référé-détention (prolongement en détention provisoire) dans le cadre d’une instruction pour « trafic de stupéfiants, association de malfaiteurs, recel de véhicules volés… »

Comme décidé par un juge des libertés et de la détention, « j’espère être placée sous contrôle judiciaire. Je ne me suis jamais défilée devant la justice », affirme cette femme, dont le casier judiciaire compte sept mentions, principalement pour des atteintes aux biens.

L’enjeu pour elle : une prochaine « permission de sortir escortée », accordée afin de lui permettre d’être auprès de sa fille souffrante, qui doit subir « une opération chirurgicale délicate ». Le tribunal a suivi la demande de la défense.