Par

Julien Sournies

Publié le

21 oct. 2025 à 6h36

Le cirque Crone continue de défrayer la chronique dans la Loire. Après avoir pris ses quartiers sans autorisation préalable sur des terrains privés des communes de Saint-Priest-en-Jarez et Andrézieux-Bouthéon, le fameux cirque a dernièrement domicilié ses chapiteaux et ses multiples animaux à Saint-Étienne, à proximité du centre commercial Auchan Monthieu.

Outre une installation illégale fortement décriée, la présence d’animaux au sein du cirque fait par ailleurs polémique.

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« Les animaux ne sont pas des clowns »

Dans un communiqué envoyé aux rédactions, l’association Projet Animaux Zoopolis (Paz) dénonce : « Les animaux ne sont pas des clowns ni des objets de divertissement. Domestiques ou sauvages, leur place n’est pas sous un chapiteau. Ils ont besoin d’un environnement stable et adapté, pas d’être trimballés de ville en ville. »

Il est temps d’en finir avec les spectacles qui exhibent des animaux dressés.

Association PAZ

En ce sens, l’association a adressé un courrier à la municipalité stéphanoise, dénonçant l’utilisation d’animaux. « Dans les cirques, les animaux sont emprisonnés à vie. À cela s’ajoute la violence du dressage, qui a pour objectif de soumettre les animaux. On constate des stéréotypies (troubles du comportement) qui marquent un état d’anxiété chronique », peut-on lire.

Les fauves ont besoin de parcourir plusieurs kilomètres par jour, qu’ils soient sauvages ou captifs. Privés dans leurs mouvements, en cage, il est fréquent de constater des stéréotypies (troubles du comportement) chez les animaux sauvages captifs, preuve d’un état d’anxiété chronique. Les animaux domestiques ont aussi des besoins qui ne peuvent être remplis de manière adéquate en captivité, sur les routes.

Association Paz
Courrier envoyé à la Ville de Saint-Etienne

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Des futurs contrôles opérés dans le cadre du bien-être animal

Contactée par notre rédaction, la mairie annonce prendre le sujet à bras-le-corps : « Le terrain n’est pas municipal, mais appartient à l’Établissement Public d’Aménagement de Saint-Étienne, qui a déposé plainte à la demande du maire, Gaël Perdriau, en fin de semaine dernière. Pour l’affichage sauvage, la ville de Saint-Etienne adresse des procès-verbaux aux responsables du cirque dès que c’est constaté. La Ville procède aussi au nettoyage (quelque 150 affiches à ce jour), et le coût du nettoyage est adressé aux responsables du cirque. »

La municipalité indique également avoir sollicité la préfecture de la Loire « pour que la DDPP opère des contrôles dans le cadre du bien-être animal ».

De son côté, le directeur du cirque, joint par nos soins, fait part de son incompréhension. « Je ne comprends pas pourquoi ils nous font ça, alors qu’on est dans la légalité », a-t-il sobrement réagi, avant de confirmer que le cirque fera tout pour continuer à assurer ses spectacles dans la capitale de la Loire jusqu’au 2 novembre prochain.

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