En 1976, Le Provençal évoquait « le vol le plus fabuleux de toute l’histoire des œuvres d’art ». Il faut dire que le 31 janvier de cette année-là, à 20 h 45, pas moins de 118 Picasso avaient été volés au Palais des Papes à Avignon. À la fin de son service, et après avoir inspecté la chapelle où se tenait l’exposition, le gardien avait été violemment attaqué par des individus armés et cagoulés. Deux autres de ses collègues connurent le même sort. C’est ainsi que celui qu’on appellera très vite dans la presse « le gang des Picasso » dérobait un butin estimé à 30 millions de francs.

118 toiles… dont aucune n’était véritablement signée du maître. Un vol sans discernement puisque des Picasso d’une plus grande valeur étaient restés sur place. Quoi qu’il en soit, c’est huit mois et une semaine plus tard que la police mettait la main sur les œuvres d’art en arrêtant les coupables sur la Canebière, au niveau de l’église des Réformés, à Marseille. Un coup de filet orchestré depuis plusieurs semaines par les policiers qui s’étaient fait passer pour des acheteurs. Ils n’avaient plus qu’à cueillir les sept truands, essentiellement des Méridionaux et un Belge, demeurant à Anvers, alors plaque tournan…