Une cinquantaine de patients sont déjà passés dans cette maison de l'après-cancer.

Une cinquantaine de patients sont déjà passés dans cette maison de l’après-cancer.

Crédit : Goudi Studio

En ce mois d’octobre rose, le cancer du sein est la grande cause nationale. Plus de 60 000 femmes contractent ce cancer chaque année en France.

Un parcours de la combattante pendant la maladie, mais aussi après, quand la vie de tous les jours revient et que le cancer est finalement bien loin. Un sentiment de grand vide peut alors survenir chez certaines personnes. C’était le cas de Florence Lévêque, créatrice de cette maison unique en France, une fois son cancer du sein battu.

« J’aurai adoré avoir ce type d’endroit à mon époque, car ici, on fait la transition entre l’hôpital et le retour dans la vie ou dans les vies. C’est aussi un tremplin pour repartir, que ce soit vers une nouvelle activité, ou vers un retour dans la vie intime. Et tous ces champs-là sont importants à travailler parce que, évidemment, tous ont été fortement impactés par la maladie. »

 

Une maison accessible à tous

Alors, pour ne plus vivre ce retour à la vie normale seule, elle a créé cette maison de l’après-cancer à Rennes pour aider d’autres anciens malades, et dans ce format-là, il s’agit d’une première en France.

Dans cet espace aménagé presque comme une vraie maison, plus de 20 disciplines et soins de support sont dispensées par des spécialistes comme sur la diététique, la psychologie, ou encore la sexologie. Tous ces soins sont donc accessibles à toutes les personnes ayant eu un cancer et cherchant du réconfort dans l’après.

« Ce sont des soins non-médicamenteux qui permettent d’améliorer la qualité de vie. En fait, je me suis aperçu après mon cancer en 2017, que ce n’était finalement pas si simple que ça, à la fois de vivre l’après, mais également d’accéder à des soins de support pour apporter un mieux-être. »

 

Gratuit pour les petits revenus

Dans l’idée aussi de démocratiser l’accès de ces soins à tous, l’implantation en plein quartier des Gayeulles a été une volonté de Florence Lévêque, comme le fait de rendre gratuits ces parcours de soins pour les personnes à petits revenus, et au maximum, ils coûtent 100€. Ainsi, depuis son ouverture, en avril 2025, la maison Jaïa, a déjà accueilli plus de 50 patients.

« À la fin de l’accompagnement, on nous dit merci. On a des témoignages qui sont poignants, car les bénéficiaires sentent qu’ils ont progressé que ce soit dans leur posture, ou encore qu’ils aient retrouvé le goût de bien s’habiller. On les voit sourire, et ils ont de la gratitude, car venir ici, ça leur a apporté une forme de renaissance. Ils ont de nouveau envie de vivre. »

À terme, entre 140 et 150 patients pourront y venir chaque année, toujours accompagnés par le sourire de Florence Lévêque et son envie de rendre l’après-cancer de tous une renaissance et non, une nouvelle bataille.