Moins de dix jours. C’est le temps qu’il reste aux candidats pour se positionner sur le poste de directeur du conservatoire régional du Grand Nancy. Publiée le 9 septembre par la Métropole, l’annonce fixe la date limite de dépôt des candidatures au 31 octobre. Autrement dit, la phase décisive est en cours. Le contexte : l’établissement est sans directeur depuis près d’un an et la mort de Boris Vidal en janvier 2025. Depuis, c’est le directeur du Développement culturel qui assure l’intérim : Philippe Chancolon, secondé par le directeur administratif de l’institution, Guillaume Chappez, qui fait office adjoint.
Une lettre ouverte
Le recrutement est piloté par la Métropole du Grand Nancy, et plus précisément par la direction du développement culturel, sous la responsabilité de l’élu Hocine Chabira. « Nous serons très attentifs à l’aspect managérial et à l’expérience […] quelqu’un qui soit capable d’être dans l’écoute, la transparence », avait annoncé l’élu dans un entretien accordé à L’Est Républicain.
Dans une lettre ouverte, les représentants du personnel ont exprimé leurs inquiétudes quant au profil recherché. Ils redoutent l’arrivée d’un directeur « qui ne serait pas nécessairement un artiste ». Selon Véronique Dominger et Guillaume Kuntzel , le poste exige « des compétences administratives et managériales », mais qui ne devraient pas être privilégiées « au détriment de l’expertise artistique, essentielle pour diriger un établissement prétendant rester un pôle d’excellence et un outil de rayonnement ».
Une « expertise artistique »
Les deux syndicalistes de la fonction publique territoriale , aussi professeurs au conservatoire, décrivent le profil idéal comme un chef ayant un « haut niveau d’expertise artistique et pédagogique ». Mais aussi « connaissant le métier des enseignants », capable de « déléguer, faire confiance, responsabiliser », et corriger « les dysfonctionnements ». Leur référence reste Boris Vidal , décrit comme « un artiste de haut niveau », formé au conservatoire national supérieur de musique de Paris, et dont le management alliait exigence et écoute. Il incarnait un « choix judicieux », écrivent-ils.
La fiche de poste publiée par la Métropole pourrait les rassurer : elle exige entre autres du futur directeur une « solide expérience sur le plan artistique ».