Après avoir été contraint d’abandonner en sprint suite à un accrochage avec Lance Stroll, Esteban Ocon avait l’espoir de remonter dans les points lors de la course principale à Austin. Qualifié 17e sur la grille de départ, le pilote Haas a tenté une stratégie décalée en démarrant l’épreuve en pneus durs, à l’instar d’Isack Hadjar et d’Alexander Albon.
Néanmoins, alors que le but d’une stratégie entamée en gommes dure est de faire tenir le train le plus longtemps possible, Ocon est passé au stand dès le 25e tour. En réalité, les pneus durs n’étaient absolument pas performants sur le circuit américain et le rythme très peu rapide des trois pilotes en gommes à flancs blancs a permis à toute la grille d’éviter ce pneu jusqu’à la fin de la course.
« Je pense qu’on a surtout servi d’exemple, Alex, Isack et moi, pour tout le plateau, en montrant qu’il ne fallait pas utiliser les durs », a lâché le Français. « C’était le pneu qui ne marchait pas du tout sur ce circuit. J’ai pris un bon départ, gagné trois ou quatre positions. C’était pas mal après le premier virage. Mais malheureusement, j’ai tout perdu au bout de trois tours : je n’avais plus de rythme, je glissais énormément. »
« C’était extrêmement difficile en piste. Et quand on est repassés aux stands pour chausser les mediums 25 tours plus tard, le rythme était correct, similaire à celui des pilotes devant, mais je ne pouvais plus rattraper ce qu’on avait perdu. Donc, oui, on n’a pas fait le bon choix sur cette course. »
Esteban Ocon, Haas F1 Team
Photo de: Andy Hone/ LAT Images via Getty Images
Esteban Ocon a tenu à saluer la performance d’Oliver Bearman, entré dans les points avec une Haas équipée de nouvelles évolutions ce week-end. Si le rookie anglais s’en est plutôt bien sorti en piste, Ocon, lui, a rencontré beaucoup plus de difficultés au volant de sa monoplace améliorée.
« C’est une bonne chose pour l’équipe d’avoir marqué deux points ce week-end », a-t-il déclaré. « C’est bien aussi que l’équipe ait apporté une mise à jour. Mais dans l’ensemble, le week-end a été très compliqué pour moi dans les virages rapides. »
« Je n’arrivais pas vraiment à faire tourner la voiture, j’ai dû énormément réduire l’équilibre aéro, et on ne peut pas rouler avec les mêmes réglages sur les deux voitures. C’est ce qu’il va falloir analyser et comprendre pour la prochaine course. »
Confiant malgré tout, le Français veut rebondir dès Mexico cette semaine, sur un circuit sur lequel Haas avait brillé l’an dernier, puisque les deux monoplaces s’étaient qualifiées et avaient terminées le Grand Prix dans le top 10 : « On va se battre au Mexique pour être à notre place. Là-bas, les compromis sont très différents, donc on verra ce qu’on peut faire. »
Avec Federico Faturos et Stuart Codling
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