Donald Trump n’a pas l’intention de rencontrer son homologue russe Vladimir Poutine dans un « avenir proche », a déclaré, ce mardi, un responsable américain, quelques jours après que le président américain a dit qu’ils se rencontreraient dans les deux semaines à venir à Budapest. La Russie a, elle aussi, minimisé les chances qu’un sommet entre les deux chefs d’État se tienne rapidement, soulignant qu’« aucun délai précis » n’était fixé.

Jeudi, en rendant compte de son échange « très productif », ce jour-là, avec son homologue russe, Donald Trump avait indiqué que la rencontre aurait lieu « dans les deux prochaines semaines », soit avant le mois de novembre. Une perspective qui semble donc s’éloigner.

Kiev a l’impression de « tourner en rond »

Le président américain a, par ailleurs, fait pression, vendredi, à Washington, sur son homologue ukrainien, Volodymyr Zelensky, pour que l’Ukraine cède la région orientale du Donbass, afin de mettre fin à la guerre déclenchée en 2022 par la Russie, selon un haut responsable ukrainien. Ce dernier a expliqué, ce mardi, que Donald Trump avait exhorté Volodymyr Zelensky à retirer les troupes ukrainiennes des territoires qu’elles contrôlent encore dans cette région industrielle, l’une des principales exigences de Vladimir Poutine.

La rencontre entre les deux hommes a été « tendue et difficile », a ajouté le responsable, soulignant que la diplomatie de Donald Trump sur ce dossier donnait à Kiev l’impression de « tourner en rond ».

De leur côté, les dirigeants européens doivent se retrouver, jeudi, à Bruxelles, pour un sommet au cours duquel ils espèrent se mettre d’accord sur un soutien financier pérenne à l’Ukraine. « Nous soutenons fermement la position du président Trump selon laquelle les combats doivent cesser immédiatement », ont plaidé, mardi, plusieurs d’entre eux, dont ceux de la France, du Royaume-Uni ou de l’Allemagne, ainsi que Volodymyr Zelensky, tout en considérant que « la ligne de contact actuelle doit servir de base pour les négociations ».