Alors que sa présence au Royal Lodge fait débat depuis plusieurs années, le prince Andrew aurait conclu un accord financier lui permettant de payer son loyer à l’avance.
Il s’accroche à son manoir et compte bien y rester. Depuis plusieurs années, la présence du prince Andrew au sein du Royal Lodge, situé à Windsor dans laquelle il vit avec Sarah Ferguson depuis 2003, fait débat. Vendredi 17 octobre, le frère cadet de Charles III a déclaré, à travers un communiqué, qu’il renonçait à son titre royal. Empêtré dans l’affaire Jeffrey Epstein et accusé d’agressions sexuelles par Virginia Giuffre, le prince Andrew est de plus en plus mis à l’écart. Cela fait d’ailleurs plusieurs années que le roi Charles III tente d’expulser son frère cadet du Royal Lodge. Selon les informations du Times, ce dernier n’y aurait pas payé de loyer depuis 20 ans. Mais qu’en est-il vraiment ?
En fait, un arrangement financier semble avoir été mis en place. Le média britannique, qui a réussi à se procurer une copie du bail, indique que l’ex-mari de Sarah Ferguson a payé 1 million de livres sterling pour louer la propriété en 2003. Il lui a aussi été demandé de verser un «loyer théorique» de 260.000 £ livres par an, sauf s’il effectuait des travaux de rénovation. Ce qu’il a fait, dépensant alors 7.5 millions de livres pour remettre à neuf la propriété royale. «Le contrat de location a confirmé que le loyer théorique ne serait payé que s’il ne réalisait pas les travaux», rapporte le Times.
Un accord «approprié»
De plus, selon la copie de l’accord, si Andrew décide de quitter le manoir avant l’expiration du bail, en 2078, le Crown Estate, qui gère les propriétés de la Couronne britannique, devrait lui verser 557.595 livres, un montant qui correspond à une partie de son investissement pour les rénovations. Cette somme représente aussi un dédommagement de 185.865 livres par an jusqu’en 2028, 25 ans après avoir pris possession de la propriété. Comme il est stipulé dans le bail, une fois ce délai passé, il ne recevra plus aucune compensation, rapporte le Times.
Un rapport du National Audit Office (NAO), l’organisme parlementaire chargé du contrôle des dépenses publiques du Royaume-Uni, datant de 2005, a noté que le bail accordé à Andrew était «approprié compte tenu de la nécessité impérieuse de maintenir un contrôle étroit sur la gestion du Royal Lodge», en raison de son emplacement sensible, au centre du Windsor Great Park, réserve naturelle dont fait notamment partie le château de Windsor. Toutefois, cet accord limite le Crown Estate à «réaliser la valeur marchande la plus élevée pour une telle propriété». De son côté, le prince Andrew est en charge de continuer à payer pour l’entretien du bâtiment. Une dépense qui pose souvent question, sachant que Charles III a décidé de supprimer son allocation annuelle de 1 million de livres sterling.