Les juges de la 12e chambre correctionnelle de Lyon (Rhône) vont examiner ce mercredi une affaire conservant une importante part d’ombre. L’histoire d’une toute petite fille de 16 mois victime, courant 2023, d’une polyintoxication aux stupéfiants, dont principalement la méthadone, résultant potentiellement d’un acte volontaire. Les trois coupables éventuels, la mère de l’enfant, son père et sa tante paternelle, tous mis en examen pour administration de substance nuisible à un mineur de 15 ans, ont vu ces graves soupçons écartés par un non-lieu partiel rendu en août dernier.
« Les circonstances dans lesquelles la victime a pu en ingérer restent opaques en dépit des investigations diligentées (…) Aucune des explications apportées ne permet de mettre formellement en cause l’un des mis en examen et d’accréditer l’hypothèse d’une volontaire intoxication à la méthadone », constate dans son ordonnance le juge d’instruction. Si ces mots avaient une odeur, il exhalerait un fragile mélange de frustration et de résignation.