Publié : 10h52 – Modifié : 11h14 Noëlline GARON

Le centre d'encaissement des chèques de Rennes fermera en 2027Au 1er septembre 2027, le centre d’encaissement de chèques de Rennes fermera ses portes. Il s’agit du dernier de France. 50 personnes travaillent à cet endroit et seront reclassées.

Des machines obsolètes qui seraient trop coûteuses à renouveler et surtout une baisse de l’activité, de 15% chaque année. Autant de raisons qui expliquent la fermeture prochaine du dernier centre d’encaissement de chèques. Situé à Rennes, il fermera ses portes le 1e septembre 2027. Les 50 agents qui travaillent là l’ont appris il y a peu. Qu’on se rassure, il sera encore possible de régler nos factures en sortant notre chéquier : « Quand vous recevrez vos factures de cantine, la facture de l’EHPAD, vos impôts, vous aurez un talon de paiement qui ne renverra plus vers le centre d’encaissement comme c’était le cas, mais vers votre poste local, votre service des impôts en particulier, votre service de gestion comptable. Donc c’est nos collègues en local qui vont devoir traiter manuellement tous ces chèques. Et c’est un travail qui est quatre fois plus long que l’encaissement industriel », détaille Anthéa Martinez, secrétaire départementale CFDT Finances en Ille-et-Vilaine. 

Anthéa Martinez Anthéa Martinez

Crédit : Noëlline Garon

Quel avenir pour ces fonctionnaires ? 

Les 50 fonctionnaires qui travaillent au centre d’encaissement rennais vont être reclassés. Mais ce n’est pas si simple pour Anthéa Martinez : « Ils ont vraiment un statut qui est particulier parce que ce sont des vrais ouvriers, ils travaillent sur des machines, certains depuis plus de 20 ans. L’ensemble des postes sur le département n’est pas du tout adapté aux tâches qu’ils font eux, donc ça va nécessiter un reclassement important et beaucoup d’investissement de leur part. Il y a déjà des chèques qui sont traités dans ces Postes là, tous les chèques sans talon optique, qui ne remplissaient pas l’exigence d’un centre d’encaissement, donc nos agents savent le faire. Par contre, ce qu’il faut quantifier maintenant, c’est combien d’agents il va falloir pour remplacer l’encaissement industriel des chèques ». Une rencontre entre ces agents et la direction générale des finances publiques est prévue d’ici la fin de l’année.

Anthéa MartinezAnthéa Martinez

Crédit : Noëlline Garon