Avec le carton plein de Max Verstappen à Austin, la possibilité de le voir couronné une cinquième fois consécutive du titre mondial devient de plus en plus claire. Combinée à la baisse de régime de McLaren et aux erreurs çà et là de ses pilotes, le Néerlandais a réussi à reprendre une soixantaine de points au leader du championnat, Oscar Piastri, depuis le Grand Prix des Pays-Bas en août et est maintenant à seulement 40 points de l’Australien au classement.
Malgré la Red Bull qui se fait de plus en plus grosse dans les rétroviseurs des McLaren, Andrea Stella, le patron de l’écurie britannique, garde son sang-froid. En plus de ne pas vouloir instaurer de consignes d’équipe entre ses pilotes en ne désignant aucun n°1 – au moins jusqu’à ce que l’un des deux soit mathématiquement incapable de remporter le titre – l’Italien pense encore son écurie capable de creuser l’écart avec Verstappen.
« Le fait qu’il reste cinq courses et deux sprints signifie aussi que nous pouvons creuser l’écart avec Max. C’est ainsi que je vois les choses », a-t-il expliqué dimanche à Austin. « Nous avons de bons circuits qui arrivent pour notre voiture. »
Quels sont ces circuits favorables à McLaren ?
Plusieurs des prochains tracés du calendrier sont favorables à la MCL39. Comme le Brésil, où l’équipe avait signé un doublé en sprint en 2024.
Photo de: Steven Tee / Motorsport Images
Les cinq derniers Grands Prix de la saison sont Mexico, São Paulo, Las Vegas, le Qatar et Abu Dhabi. Si nous regardons les résultats passés de McLaren sur ces courses, les tracés où la voiture britannique était compétitive sont Mexico, São Paulo, le Qatar et Abu Dhabi. En 2024, au Mexique, Norris a terminé deuxième et a effectué en 2023 une belle remontée de la 17e à la cinquième place.
L’épreuve brésilienne de l’année dernière n’est toutefois pas un très bon souvenir pour le Britannique puisqu’elle avait été le moment où il avait perdu – du moins psychologiquement – ses chances de titre. Rappelons tout de même qu’il avait signé la pole position et que l’écurie avait signé un doublé en sprint.
Le Qatar est le véritable point fort de McLaren, car il s’agit du tracé qui correspond le mieux à sa voiture. Oscar Piastri avait remporté le sprint 2024 et avait terminé sur le podium en course principale. D’une manière similaire, Abu Dhabi reste une épreuve que les pilotes devraient apprécier. Les deux voitures s’étaient qualifiées première et deuxième et c’est Lando Norris qui avait remporté la course l’année passée.
Las Vegas est le seul circuit qui risque de donner du fil à retordre à McLaren. L’un des points négatif de la MCL39 est son manque de vitesse de pointe et le tracé américain est composé en partie de ligne droite. Les pilotes n’ont jamais fait mieux que sixième sur cette course.
Toutefois, rappelons que certains des derniers circuits visités devaient également convenir à la McLaren, notamment Singapour, pourtant aucun des deux pilotes orange papaye n’a remporté de victoires lors des quatre dernières épreuves. Au contraire, c’est Max Verstappen qui est monté sur la plus haute marche du podium trois fois sur quatre.
D’autant plus que la deuxième place du Néerlandais à Singapour, un tracé censé être défavorable à la Red Bull, montre que l’écurie autrichienne s’est vraiment remise sur les rails et devrait se montrer compétitive partout, surtout lorsque Verstappen est à son volant.
Le résultat de cette saison, tout comme le championnat pilotes, est entre nos mains, pas entre celles des autres.
Lando Norris, McLaren
Photo de: Steven Tee / LAT Images via Getty Images
Andrea Stella reste donc confiant sur cette fin de saison. Il estime notamment que la voiture n’a pas été utilisée à son plein potentiel lors des dernières courses, ce qui explique certains mauvais résultats. Par exemple, à Austin, Norris et Piastri ont été éliminés dès le départ de la course sprint, ce qui a privé l’écurie de données précieuses, notamment sur l’usure du fond plat, l’obligeant à opter pour un réglage de hauteur plus conservateur en course.
De plus, aucun des deux pilotes n’a réellement brillé à Bakou, où Piastri avait même abandonné après un accident en course, qui avait été précédé d’un accident en qualifications. L’Australien a également souffert d’un manque de rythme à Austin.
« Nous n’avons pas encore tiré tout le potentiel de notre voiture », admet Stella. « Et dans une certaine mesure, les pilotes eux-mêmes reconnaissent qu’ils auraient pu faire mieux sur certaines courses précédentes. Donc, nous considérons les cinq dernières courses comme autant d’occasions d’augmenter notre avance sur Max. »
« Nous avons une réelle opportunité, et le résultat de cette saison, tout comme le championnat pilotes, est entre nos mains, pas entre celles des autres. C’est l’état d’esprit que nous voulons avoir, et que nous allons garder. »
Avec Ronald Vording et Filip Cleeren
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