Ils étaient tous là : la Métropole du Grand Nancy, le CHRU, le conseil territorial de Meurthe-et-Moselle (CTS), l’Agence régionale de santé (ARS), la Communauté professionnelle territoriale de santé (CPTS) et la CPAM 54.

Tous réunis ce mercredi 22 octobre à l’amphithéâtre du Muséum Aquarium de Nancy pour lancer la campagne de vaccination contre la grippe saisonnière.

Et annoncer l’ouverture de trois centres de vaccination temporaires. Installés à l’hôtel de ville et à l’Orangerie à Nancy, ainsi qu’au foyer Foch d’Essey-lès-Nancy , ces centres accueilleront gratuitement les publics concernés les 31 octobre, 1er  et 2 novembre : le vendredi de 16 h à 20 h, le samedi de 13 h à 18 h et le dimanche de 9 h à 13 h.

17 000 morts

L’opération s’adresse aux personnes de 65 ans et plus et aux publics à risque (personnes immunodéprimées, atteintes de maladies chroniques, entre autres), particulièrement exposés aux complications liées à la grippe.

Cette initiative s’inscrit dans le contexte hivernal de résurgence de cette infection virale : « La grippe a fait 17 000 morts l’année dernière », a rappelé Catherine Véronique, la directrice adjointe de la CPAM de Meurthe-et-Moselle.

Dans un communiqué, l’ARS Grand Est rappelle que la vaccination dès l’automne reste le moyen le plus efficace de se protéger.

D’une part, elle permet de « réduire significativement le risque de forme grave, d’hospitalisation et de décès ». D’autre part, de « contribuer à protéger ses proches et à limiter la circulation du virus dans la population ».

Les autorités sanitaires visent une couverture vaccinale de 75 % chez les 65 ans et plus. Un objectif qui n’est jamais atteint. « Les très bonnes années, on est à 65 % et l’année dernière, on était très en dessous » (53,5 %, NDLR), a expliqué Christian Rabaud, infectiologue au CHRU.

Pour améliorer la couverture, les autorités sanitaires misent cette année sur une expérimentation : le suivi en quasi direct du taux de vaccination. « Tous les 15 jours, les données sur le nombre de vaccinés nous remonteront », a expliqué Christelle Ratignier-Carbonneil, la directrice de l’ARS Grand Est.

Une expérimentation inédite

Testé uniquement à Nancy, dans le Pays Haut et dans l’Aube, ce projet inédit en France « va nous permettre de savoir quand et où accélérer la vaccination », a précisé la patronne de l’ARS Grand Est.

Jusqu’à maintenant, la couverture vaccinale était connue en mars de l’année suivante, soit plusieurs mois après la campagne.

Le but de cette expérimentation, aussi : éviter la saturation des hôpitaux, en particulier des urgences et des services de réanimation. « Il faut qu’on arrête de subir et qu’on anticipe, qu’on rouvre des centres avant que les hôpitaux ne soient pleins », a répété la directrice de l’ARS.

75

C’est, en pourcentage, le taux de couverture vaccinale qui est visé chez les 65 ans et plus. Un objectif qui n’est, cependant, jamais atteint.