Par

Adrien Filoche

Publié le

23 oct. 2025 à 7h00

Une situation toujours chaotique. Comme nous l’avions révélé en mars dernier, l’association Émergences de Rouen, l’une des plus grandes de la ville, a été placée en redressement judiciaire à la suite d’importantes difficultés financières. Force est de constater que les affaires ne semblent pas s’être améliorées pour l’association qui compte plus de 300 employés. Face à la crainte du plan social et au flou qui règne sur leur avenir, des salariés ont décidé de se mettre en grève ce jeudi 25 octobre 2025.

Les salariés dans l’incertitude

Interrogée par 76actu, Marie Canu, employée au sein d’Émergences, dépeint une situation très difficile et une rupture de dialogue. L’élue au CSE (Comité social et économique) relate notamment des tensions très fortes avec la directrice de transition, arrivée fin 2024.

De plus, la nomination d’un nouveau président de l’association en la personne de Pierre-Edouard Magnan, qui a pris son poste en juin dernier en remplacement de François Basset, n’a en rien gommé les incertitudes des salariés face à la situation économique de l’association.

Pour rappel, en septembre 2025, Émergences a demandé un délai supplémentaire de six mois auprès du tribunal dans le processus de son redressement judiciaire acté en mars.

C’est de la maltraitance à ce niveau. Les équipes sont en souffrance.

Marie Canu
salarié d’Emergences

« Les salariés sont dans la crainte. Ils ont peur. Ils attendent les annonces depuis le redressement judiciaire. Il n’y a aucune communication », regrette la syndicaliste. D’un autre côté, elle évoque des départs et des arrêts de travail non remplacés, ce qui met en péril les conditions de travail des salariés.

Un rassemblement ce jeudi dans la matinée

Contacté, Pierre-Edouard Magnan, le président de l’association a simplement indiqué qu’il « ne veu [t] pas interférer dans le mouvement social des salariés d’une part, ni leur parler par média interposé d’autre part ».

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Nous avons par ailleurs tenté de joindre la directrice de transition, Andreia Clavé, sans succès pour le moment.

Ce jeudi 23 octobre, les grévistes donnent rendez-vous sur deux sites, le CHRS (centre d’hébergement et de réinsertion sociale) des Tilleuls à Grémonville, ainsi que le CHRS des Cèdres à Rouen. Le rassemblement est prévu dès 8h30.

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