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La Russie pourrait bientôt faire face à une pénurie stratégique. Voilà plusieurs mois que les Ukrainiens visent systématiquement le complexe énergétique russe jusqu’à 2000 km à l’intérieur du territoire. Du 2 août au 13 octobre 2025, l’armée ukrainienne a frappé 90 fois la Russie, selon une enquête détaillée de l’Open Source Centre (OSC), une organisation à but non lucratif basée au Royaume-Uni. Deux tiers de ces bombardements ont ciblé des raffineries de pétrole (21 des 38 plus grands centres de raffinage ont été touchés selon la BBC), des dépôts, des oléoducs importants, des stations de pompage ou d’autres infrastructures. Avec un seul but: que Moscou, l’un des plus gros producteurs de pétrole et de produits raffinés du monde, se retrouve à court d’essence.

Ces attaques provoquent des effets systémiques sur la production industrielle russe, le transport, la logistique des armées et pourraient donc impacter in fine les combats. Mais aussi la société. Depuis le début du mois d’octobre, de longues files se forment devant les stations-service. En Crimée et dans d’autres régions russes, les autorités locales ont rationné le carburant et le Kremlin a suspendu jusqu’à la fin de l’année les exportations d’essence et limité celles de diesel. «Nous avons infligé à la Russie des dommages directs bien plus importants que tous les leviers d’influence économique utilisés jusqu’à présent», se félicitait la semaine dernière Kyrylo Boudanov, chef du renseignement militaire ukrainien.