Une étude réalisée par la direction régionale d’Île-de-France de l’Insee en partenariat avec le Centre régional d’observation du commerce, de l’industrie et des services (Crocis) de la CCI Paris Île-de-France, dresse le portrait-robot des start-up franciliennes.

36 % des start-up sont franciliennes

Intitulée “Plus d’une start-up française sur trois est localisée en Ile-de-France”, cette analyse révèle qu’en 2022, 36 % des start-up françaises étaient implantées en région francilienne.

Ainsi, l’Île-de-France comptait 361 000 entreprises de moins de huit ans, constituant 30 % de son tissu économique. Parmi elles, l’Insee et le Crocis considèrent qu’il y avait 8 790 start-up, ce qui représente 2,4 % de l’ensemble des jeunes entreprises franciliennes.

De fait, il est intéressant de rappeler qu’il n’existe pas de définition, ni aucune catégorie statistique officielle du terme, malgré une utilisation courante.

© Insee Analyses Île-de-France n° 209 

Pour refléter la diversité des profils de start-up, cette étude prend ainsi en compte trois formes ou définitions qui se complètent et ne s’excluent pas mutuellement : les jeunes entreprises (de moins de 8 ans) ayant levé des fonds ; les gazelles (fortes d’une augmentation du chiffre d’affaires annuel de plus de 20 % sur trois années et comptant au moins dix emplois salariés en équivalent temps plein) ; et les entreprises innovantes (ayant adopté ce statut juridique particulier leur octroyant des aides d’Etat comme le CIR, CII, JEI…).

Elles n’ont pas le même profil que les jeunes entreprises. Alors que 95 % de ces dernières sont des très petites entreprises, ne dépassant pas 10 salariés ni 2 millions d’euros de chiffre d’affaires annuel, ce n’est le cas que de 69 % des start-up.

Principalement à Paris et dans les Hauts-de-Seine

Les start-up franciliennes sont implantées principalement à Paris (+ de 50 %) et dans les Hauts-de-Seine (16 %). Elles sont également présentes en petite couronne, notamment en Seine-Saint-Denis (6 %) et en Val-de-Marne (7 %), en général dans les communes limitrophes de Paris comme Montreuil, Saint-Ouen, Saint-Denis pour le 93, et Saint-Mandé, Vincennes et Ivry-sur-Seine pour le 94.

En outre, elles correspondent à des entreprises en moyenne plus âgées que les jeunes entreprises (4,1 ans contre 2,8 ans). De par leur définition même, impliquant de pouvoir mesurer leur taux de croissance sur trois années, les gazelles sont plus anciennes (5,4 ans).

Côté statut, 86 % d’entre elles sont des sociétés par actions simplifiées (SAS) contre 70 % des jeunes entreprises dans leur ensemble. Cette forme juridique répond, en effet, à leur besoin de flexibilité et peut faciliter les ouvertures de capital.

Prépondérance du secteur information et communication et 3/4 d’entreprises innovantes

Sans surprise, l’étude met en lumière la prépondérance du secteur de l’information et communication (37 %), mais aussi du secteur des activités spécialisées, scientifiques et techniques (23 %), et des activités financières et immobilières.

© Insee Analyses Île-de-France n° 209 

Comparativement à leurs homologues de province, les start-up franciliennes sont davantage tournées vers l’international, dégagent un chiffre d’affaires plus élevé et sont mieux capitalisées.

Enfin, trois quarts des start-up franciliennes ont le statut d’entreprises innovantes. L’Insee en décompte 6 440. Les entreprises ayant levé des fonds substantiels (2 310) et les gazelles (810) étant moins nombreuses. Certaines entreprises sont à l’intersection de deux, voire des trois définitions. Ainsi, 480 start-up sont des entreprises innovantes qui sont parvenues à lever des fonds importants, mais seulement 27 d’entre elles sont aussi des gazelles.