A moins d’une semaine du Forum mondial de l’économie sociale et solidaire (ESS) organisé du 29 au 31 octobre à Bordeaux, c’est l’incompréhension du côté des organisateurs. Entre 80 à 100 personnes issues de délégations du Togo, de Côte d’Ivoire, du Sénégal, de Guinée et Guinée Bissau ont eu leurs visas refusés.

« Sans ces délégations africaines officiellement invitées, ce sommet « international » serait largement dépouillé de son sens, alerte Benoît Hamon, président de l’ESS France, dans un post. J’ai donc saisi Laurent Nuñez, ministre de l’Intérieur, Roland Lescure, ministre de l’économie et plusieurs ambassades de France en Afrique subsaharienne de cette situation inédite. Nous attendons leur décision. »

« Une vraie incompréhension »

Le maire de Bordeaux, Pierre Hurmic, a également échangé en direct avec le préfet de la Gironde. « On a bon espoir qu’un certain nombre de refus soit débloqués mais ce ne sera pas le cas pour tous, vu le temps imparti », explique Stéphane Pfeiffer, adjoint au maire en charge de l’économie sociale et solidaire. Il espère une issue favorable au moins pour les plus grosses cohortes, venues notamment de Côte d’Ivoire et du Sénégal.

« On avait communiqué en amont auprès des délégations car on sait que la France a une politique très dure sur les visas concernant les pays du continent africain », ajoute l’élu. Il explique que ces refus ont créé chez des acteurs africains de l’ESS et des élus « une certaine émotion de se voir bloquer les portes pour assister à un sommet qui va parler paix, coopération… Il y a une vraie incompréhension de la part de nos interlocuteurs ».

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Il relève des situations « ubuesques » avec les trois quarts d’une délégation comptant deux ministres de république centrafricaine dont les visas sont bloqués, ou encore celui de l’adjointe au maire de Dakar, au Sénégal.