REPORTAGE – À la veille de l’élection présidentielle, les habitants du quartier d’Angré, dans la capitale, mesurent les progrès de leur qualité de vie. Même si les loyers flambent et que les laissés-pour-compte restent nombreux.
Au volant de son taxi, Arhuna Sow mâchonne distraitement un paquet de chips de banane plantain. Il traverse le pont Alassane-Ouattara, long de 630 mètres, l’un des symboles du développement de la Côte d’Ivoire. Adieu Plateau, cœur administratif d’Abidjan, direction Angré, au nord de la ville. Un quartier qui s’est métamorphosé depuis une dizaine d’années. Le moteur ronronne, la radio diffuse un zouglou entraînant, et, à travers le pare-brise, c’est une Côte d’Ivoire moderne et dynamique qui défile.
Le long de la route, enseignes internationales et marques locales rivalisent, tandis que, sur les trottoirs, hommes en costume et vendeurs ambulants se croisent. « Autrefois, les voies étaient petites, maintenant tout est grand et propre », commente Arhuna. « Ils ont goudronné partout. Le président Ouattara travaille fort. » Arrivé de Guinée en 2013, il dit être venu « chercher l’argent » et même s’il aimerait un sort meilleur, il pense qu’il est au bon endroit.
« Abidjan connaît de…
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