Battu de peu par le Real Madrid (2-1) avant d’écraser l’Ajax Amsterdam (4-0), l’Olympique de Marseille voulait faire basculer sa campagne de Ligue des Champions dans une dynamique positive. En face, le Sporting CP restait sur une victoire contre le Kaïrat Almaty (4-1) et une défaite face au Napoli (2-1). Deux équipes qui avaient donc réalisé un carton et connu une courte défaite. À domicile, les Lions du Sporting CP misaient sur un 4-2-3-1 classique avec Rui Silva dans les buts derrière Ivan Fresneda, Zeno Debast, Gonçalo Inacio et Maxi Araujo. Morten Hjulmand et Joao Simoes formaient le double pivot. Luis Suarez était placé en pointe avec Geovany Quenda, Francisco Trincao et Pedro Gonçalves. De son côté, l’Olympique de Marseille s’établissait en 3-4-3 avec Geronimo Rulli comme dernier rempart. Devant lui, Benjamin Pavard, Nayef Aguerd et Leonardo Balerdi formaient la défense avec Timothy Weah et Emerson Palmieri comme pistons. Arthur Vermeeren et Pierre-Emile Hojbjerg constituaient le double pivot. Enfin, Mason Greenwood et Igor Paixao accompagnaient Pierre-Emerick Aubameyang en attaque.
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Et ce match démarrait sur un gros rythme. Luis Suarez était rapidement en position de tir, mais se voyait contrer devant la surface phocéenne (2e). Juste derrière, le buteur colombien provoquait un carton jaune de Leonardo Balerdi, assez brouillon dans son intervention (3e). Une entame moyenne de Marseille puisque les Portugais arrivaient à apporter le danger, comme sur ce tir de Francisco Trincao qui passait au-dessus (4e). Mais petit à petit, les Phocéens avaient des situations en contre et passaient côté gauche par l’intermédiaire d’Igor Paixao. Le Brésilien testait Rui Silva (9e) avant que sa deuxième tentative, en partant de la gauche et en repiquant dans l’axe, ne passe à droite du cadre (11e). La troisième, en revanche, était la bonne et la frappe enroulée d’Igor Paixao, consécutive à un décalage de Pierre-Emerick Aubameyang, venait nettoyer la lucarne droite de Rui Silva (1-0, 14e). Un but qui permettait aux Phocéens de jouer plus libérés et Mason Greenwood se procurait deux bonnes possibilités, mais le gardien était vigilant (16e et 19e). Par la suite, le rythme redescendait un peu et le Sporting CP reprenait le contrôle du ballon.
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L’OM s’est sabordé
Morten Hjulmand s’essayait d’un tir hors de la surface, mais ne trouvait pas le cadre (25e). Un peu plus tard, c’était le Portugais le plus remuant, Francisco Trincao qui armait une frappe devant la surface plein axe, mais trouvait les gants de Geronimo Rulli (35e). Mason Greenwood tentait lui du milieu de terrain en voyant Rui Silva avancé, mais ça passait au-dessus (36e). Le Sporting CP terminait mieux dans ce premier acte et Luis Suarez voyait son tir être repoussé par Geronimo Rulli (38e). Marseille restait remuant dans la verticalité et Emerson trouvait Pierre-Emerick Aubameyang dont le tir contré passait au-dessus du but portugais (43e). Maxi Araujo était ensuite sanctionné pour une faute dans sa surface sur Emerson Palmieri (45e) mais le penalty était annulé après utilisation de l’arbitrage vidéo. Recevant un carton jaune pour sa simulation, Emerson Palmieri était bêtement exclu pour ce second avertissement (45e +3). Après la mi-temps, Roberto De Zerbi procédait à deux remplacements avec Amir Murillo et Matt O’Riley pour renforcer une équipe réduite à dix.
Les Phocéens étaient moins offensifs, mais en face les Portugais n’étaient pas forcément plus brillants. Symbole de ce manque d’idées, Gonçalo Inacio frappait directement en tribunes (50e). Il fallait attendre un petit numéro de Geovany Quenda pour que les Lions se réveillent. Le jeune ailier touchait le poteau droit (58e). Juste après, c’est Luis Suarez qui enroulait trop sur la droite (60e). À force de reculer, l’Olympique de Marseille allait craquer et Francisco Trincao retrouvait Geny Catamo sur la droite de la surface et ce dernier concluait dans un but validé par l’arbitrage vidéo (1-1, 69e). Revenu au score, le club portugais avait néanmoins du mal à appuyer sur l’accélérateur pour faire craquer une deuxième fois Marseille. C’est de manière assez anodine que les Phocéens allaient plier sur une frappe d’Alisson Santos sur la gauche de la surface, détournée par Benjamin Pavard au fond des filets (2-1, 86e). Dans les dernières minutes, Maxi Araujo a été exclu pour un geste d’humeur sur Benjamin Pavard avant que finalement l’arbitrage vidéo transforme sa sanction en carton jaune (90e +2). Avec cette victoire 2-1, le Sporting CP grimpe à la 12e place quand Marseille glisse au 18e rang.
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L’homme du match : Catamo (non noté) : moins spectaculaire que Quenda, le Mozambicain a prouvé encore une fois sa bonne relation avec le but, en égalisant cinq minutes après son entrée, alors qu’il était couvert in extremis par Benjamin Pavard. Ses passes ont également permis de trouver des espaces dans le bloc bas marseillais et d’apporter de la vitesse à un couloir droit qui en manquait cruellement. Une entrée décisive pour son équipe.
Sporting :
– Silva (5) : s’il n’a rien pu faire sur la magnifique frappe d’Igor Paixão, le portier de 31 ans a fait le travail lorsqu’il a été sollicité. Il a bien géré l’espace dans le dos de sa défense tout en s’imposant dans les airs. Une fois l’OM réduit à dix, son match s’est largement simplifié.
– Fresneda (4,5) : lorsque Geovany Quenda se projetait vers l’avant, c’était à lui de contenir Igor Paixão. À la 14e minute, le latéral espagnol a toutefois laissé trop d’espace au Brésilien, lui permettant de se mettre sur son pied droit et d’enrouler une frappe imparable. L’ancien joueur de Valladolid a été remplacé par Alisson Santos (80e), qui a une nouvelle fois confirmé son statut de supersub. L’ailier a déclenché une frappe puissante du droit depuis l’angle gauche de la surface. Dévié par Pavard, le ballon a terminé sous la lucarne au premier poteau.
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– Debast (5) : loué pour sa qualité technique, le Néerlandais n’a pas pris beaucoup de risques à la relance. Sur le plan défensif, il a parfois laissé trop d’espace aux attaquants marseillais pour s’exprimer plutôt que d’aller au duel, avant de gérer la seconde période sur un fauteuil.
– Inácio (5) : l’international portugais a tenté d’apporter un peu de variété au jeu du Sporting avec ses longues passes et des centres venus de loin, sans réel succès. Peu sollicité en seconde période, il a livré un match correct, sans éclat, et n’a pas eu l’occasion de se distinguer sur les corners offensifs, un domaine où il brille parfois.
– Araújo (5) : il a provoqué malgré lui l’expulsion (très) stupide d’Emerson dans le temps additionnel du premier acte. Après un premier carton jaune pour une faute de main dans l’entrejeu, le Brésilien a écopé d’un deuxième avertissement pour une tentative de simulation ratée dans la surface des Lisboètes, alors que le latéral uruguayen ne l’avait absolument pas touché. Dans le jeu, ce dernier a multiplié les montées et les interceptions bien senties, mais aussi plusieurs passes ratées.
– Hjulmand (4) : à l’image de son équipe, il a bien démarré la rencontre avant de perdre en précision et patience après l’ouverture du score marseillaise, en cumulant plusieurs tentatives ratées de passes difficiles pour casser les lignes marseillaises, sans beaucoup de succès.
– Simões (5) : à la moitié du premier acte, le jeune milieu portugais a réalisé une conduite et une protection de balle impressionnantes, qui ont débouché sur un centre dangereux de Pedro Gonçalves. Il a ensuite reproduit la même séquence à plusieurs reprises pour s’extirper de la pression marseillaise, mais l’ancien joueur de Famalicão n’a pas toujours fait les meilleurs choix. Remplacé par Fotis Ioannidis (64e), qui a délivré une passe décisive.
– Quenda (4,5) : Rúben Amorim avait fait de lui un piston hautement compétent sur le plan défensif. Face à l’OM, il est régulièrement redescendu pour cadrer Igor Paixão de près, formant par moments une défense à cinq. S’il a été assez discret en première période, le futur joueur de Chelsea s’est un peu libéré après la pause, notamment lors d’une percée côté droit dans la surface marseillaise. Il a éliminé Amir Murillo avant de voir son tir dévié sur le poteau par Geronimo Rulli (58e), sa dernière action notable avant d’être remplacé par Geny Catamo (64e). Lire ci-dessus.
– Trincão (5,5) : il a dirigé le pressing étouffant du Sporting CP durant les premières minutes au stade José Alvalade, et a été l’un des seuls à conserver son dynamisme lorsque l’OM a repris le contrôle après son but. Sans être extrêmement efficace dans ses dribbles, notamment en raison du bon cadrage marseillais, il a néanmoins joué un rôle important de liaison entre la pointe de l’attaque et le milieu.
– Gonçalves (4) : « Pote » n’a pas su tirer parti de sa bonne entente avec João Simões lors des 45 premières minutes, ratant la plupart des centres tentés sur le couloir droit. En bon cadre de son équipe, il est malgré tout parvenu à se montrer décisif, en lançant Geny Catamo dans la profondeur pour l’égalisation des Portugais (69e).
– Suárez (4) : flop à l’Olympique de Marseille en 2022-2023 (11 matchs, 3 buts), l’attaquant colombien avait une revanche à prendre contre son ancien club ce mercredi soir. Si son équipe a remporté le match, le joueur ne s’est pas vraiment illustré, se montrant trop peu efficace devant le but. À la suite d’une série de passements de jambes et d’un crochet pour éliminer Leonardo Balerdi, il a tiré sur Geronimo Rulli (38e).
OM :
– Rulli (5) : quelques bizarreries dans les ballons joués au pied, sans conséquence, presque une habitude pour lui en Ligue des Champions cette saison. Il a gagné son duel face à Luis Suarez sur la seule incursion du Colombien en première période et a été sauvé par son poteau sur un centre-tir de Quenda. Un bel arrêt au pied devant Simoes, mais il n’a rien pu faire sur le but de Catamo, ni sur celui de Santos.
– Weah (4,5) : lui qui a brillé en Ligue des Champions jusque-là a été timoré dans son expression offensive. Pas inspiré avec le ballon, il s’est contenté de bien bloquer son couloir droit, et n’a pas fait de différence. Remplacé à la 67e par Garcia, qui a basculé côté gauche, et ne s’est pas montré à son avantage. Rappelons qu’il n’était initialement pas qualifié pour la Ligue des Champions, avant d’être finalement intégré suite à la blessure longue durée de Medina.
– Pavard (3,5) : le défenseur marseillais le plus solide en première période, et le plus malchanceux après la pause. Présent et incisif dans les duels, il n’a pas laissé une miette à ses adversaires, jaillissant aux moments opportuns. Le scénario de la rencontre l’a forcé à parer au plus pressé et on l’a vu après la pause ne plus s’embarrasser dans ses relances, avec des dégagements pour donner de l’air. C’est lui qui couvre Catamo sur le premier but, et lui qui dévie, de la main, la frappe de Santos qui finira par lober Rulli. Il aurait pu s’éviter l’anicroche avec Araujo en fin de match, qui a dévoilé ses talents d’acteur.
– Balerdi (4,5) : il a échappé au carton rouge dès la 3e minute de jeu après avoir bousculé Luis Suarez qui filait au but. Les mauvais souvenirs d’un Balerdi dépassé par les événements remontaient alors à la surface… Mais l’Argentin s’est remis dans le bain, en s’engageant dans un duel musclé avec son ancien coéquipier. Il en a perdu un qui aurait pu aboutir à un but, et a alterné bonnes interventions et placements suspects.
– Aguerd (4,5) : le Marocain a déjà paru plus serein, notamment balle au pied. On l’a vu perdre quelques ballons sous pression, même s’il a encore réussi quelques relances puissantes dont il a le secret. De bonnes interventions en début de deuxième mi-temps mais on regrettera sa montée au pressing sur l’égalisation du Sporting.
– Emerson (3) : drôle de soirée pour l’Italien, qui livrait une nouvelle fois une belle prestation en Ligue des Champions dans son couloir gauche, avec du dynamisme et toujours la volonté de s’insérer dans les relais au milieu de terrain. Une main involontaire lui a valu un premier carton jaune sévère. Il s’écroulait quelques minutes plus tard dans la surface pour un contact qui paraissait d’abord évident, mais le ralenti ne laissait pas de place au doute, Emerson s’était laissé tomber. Sa rencontre virait donc au cauchemar, puisque l’arbitre sortait un deuxième jaune pour simulation, synonyme d’exclusion. Un joueur avec son expérience aurait pu se retenir de chercher le penalty avec un avertissement déjà pris.
– Höjbjerg (5) : le Danois est capable du meilleur, avec des interventions pleines de malice au cœur du jeu, comme du pire, avec du déchet sur des passes a priori faciles. Il a aussi tendance à trop jouer la sécurité, vers l’arrière, quand des opportunités offensives existent. Il met de l’impact dans les duels et est présent sur les points chauds, mais sa lenteur gestuelle ralentit aussi le jeu des siens.
– Vermeeren (4,5) : après sa prestation convaincante face à l’Ajax, le milieu belge était très attendu ce mercredi sur la pelouse du Sporting. On ne l’a d’abord pas reconnu, dans des premières minutes délicates pour conserver le cuir. Il s’est peu à peu lâché mais il n’a pas rayonné comme lors de la précédente journée. Du jeu simple, mais pas de flamboyance. Remplacé à la pause par O’Riley (4), qui n’est pas entré dans les meilleures conditions vu le scénario et une deuxième période à sens unique. Son incapacité à changer de rythme le pénalise, surtout lorsqu’il doit avaler les espaces pour venir au soutien de son attaquant. Une entrée peu impactante.
– Greenwood (5) : il ne marquera pas de quadruplé à chaque apparition, on le sait, mais il a été peu inspiré dans la zone de vérité ce mercredi soir. Servi à plusieurs reprises, il n’a pas cadré ou a trop tergiversé. Utile dans la conduite du jeu, avec sa maîtrise technique toujours délicieuse, il aurait dû enfoncer le clou pour l’OM, et a finalement été sacrifié à la pause par Roberto De Zerbi pour compenser l’expulsion d’Emerson. Remplacé par Murillo (5), qui a pris le poste de piston gauche, où il a tout de suite eu beaucoup de travail. Puis il est passé à droite avec l’entrée en jeu de Garcia, et là aussi il a été mis à contribution. Du déchet, mais il n’a pas rechigné à la tâche.
– Paixao (7) : il a décidément des jambes de feu en Ligue des Champions. Après son beau doublé face à l’Ajax, il a récidivé avec un splendide but, d’une frappe puissante enroulée. On l’a très vite senti à son aise, avec des accélérations tranchantes et une belle complicité avec Aubameyang. On l’a aussi vu impliqué défensivement, avec des replis précieux. Ce qui lui a sûrement valu d’être maintenu sur le terrain après la pause, contrairement à Greenwood… Finalement remplacé par Angelo Gomes à la 67e minute, qui n’a pas convaincu.
– Aubameyang (6) : le but de Paixao, bien qu’inscrit d’en dehors de la surface, est bien né d’une passe décisive, signée Aubameyang. Le Gabonais lui a en effet déposé un superbe ballon, de la droite vers la gauche, parfaitement dosé. Un ballon à l’image de ce qu’il a proposé durant la première période, avec plusieurs déviations et remises de grande qualité. L’attaquant l’a joué collectif. Pas grand-chose à signaler après la pause, alors que la rencontre avait pris une autre tournure. Remplacé en fin de rencontre par Robinio Vaz.
Pub. le 22/10/2025 23:14
– MAJ le 24/10/2025 02:37