Face à l’annonce du départ des Galeries Lafayette de Marseille, la Chambre de commerce et d’industrie avait sorti la carte d’une nouvelle étude cofinancée par les collectivités pour faire un point sur l’état du commerce en centre-ville et proposer des pistes d’amélioration. Les premiers résultats, présentés lors d’un comité de pilotage le 10 octobre et dévoilés mardi par le site d’information Marsactu, pointent un taux de vacance commerciale « considéré comme très préoccupant » dans le grand centre-ville, avec 20% de locaux inoccupés, dont près de la moitié depuis plus de sept ans, jusqu’à devenir vétustes. Mais celui-ci tombe à 11,7% dans le cœur marchand, un niveau comparable à Bordeaux ou Montpellier et en baisse sur la dernière année. Ces résultats ne dissimulent pas une fracture sociale qui s’accroît. Dans les quartiers populaires, le taux de vacance bondit, de 6 points en sept ans à Noailles ou aux Réformés, jusqu’à 10 points à Belsunce. L’étude rappelle que les dépenses sont de plus en plus contraintes pour la majorité des ménages, tandis que la consommation se tourne vers les boutiques en ligne.

Surtout, elle pointe « une forte densité commerciale accentuée par la création de centres commerciaux ces 10 dernières années ». Fruit des choix de la droite au pouvoir. Parmi ceux-ci, le Centre Bourse et les Docks Village décrochent. Mais le départ des Galeries n’aurait qu’un « impact faible » selon les commerçants sondés, dont 34% se disaient déjà en difficultés financières, notamment face aux loyers élevés. Et déplorant les problèmes de propreté et d’insécurité.