Cité des Congrès de Nantes
Crédit : Dolorès Charles
« Les conclusions de l’audit mandaté par l’association CREA (Centre de réalisations et d’études artistiques) démontrent clairement que les principes d’exemplarité, de respect des droits des salariés et de lutte contre les violences sexistes et sexuelles, ont été bafoués », rapporte ce midi la ville de Nantes. Aussi, la collectivité a décidé de cesser immédiatement toute collaboration avec René Martin et en a informé le Président du CREA. « Il appartient désormais au conseil d’administration du CREA d’en tirer les conséquences et de prendre les décisions qui s’imposent vis-à-vis de son directeur ».
La Ville de Nantes a par ailleurs adressé les conclusions de l’audit au Procureur de la République sur la base de l’article 40 du code de procédure pénale.
Toute collaboration avec René Martin est terminée
Pour Johanna Rolland, maire de Nantes, « la synthèse de l’audit démontre que les principes d’exemplarité, de respect des droits des salariés et de lutte contre les violences sexistes et sexuelles, sont bafoués en matière managériale, de gestion de l’association et compte tenu de l’exposition des salariés à des contenus à caractère pornographique. La Ville de Nantes ne transige et ne transigera jamais sur ces principes. En conséquence, la collectivité a décidé de cesser immédiatement toute collaboration avec René Martin. J’assure les victimes, les salariés, de mon plein soutien dans ce moment difficile et douloureux.
C’est désormais au CREA de tirer toutes les conséquences des conclusions de cet audit et de prendre les décisions qui s’imposent. La Ville de Nantes se tient aux côtés de l’ensemble des équipes du CREA, et les assure de son attachement à la Folle Journée de Nantes. Elles savent ma reconnaissance pour la réussite de cet événement exceptionnel, si précieux pour la communauté artistique comme pour les publics très nombreux. »
Dans un courrier du 22 septembre dernier adressé au Président du CREA et rendu public, Aymeric Seassau, adjoint à la Culture, avait demandé à recevoir les résultats de l’audit mandaté par le bureau de l’association. Au vu des conclusions de cet audit, Aymeric Seassau a adressé un nouveau courrier ce 22 octobre au Président de l’association CREA pour l’informer qu’en conséquence « la collaboration de la collectivité avec René Martin s’arrête dès aujourd’hui. »
Le CREA précise qu’il prendra sa décision lundi prochain, en conseil d’administration.
Quid de La Folle Journée ?
Après la réussite de la 30ème édition qui avait réuni 1 500 artistes, 140 000 spectateurs lors de 270 concerts, la collectivité est par ailleurs mobilisée aux côtés de l’équipe du CREA pour réussir l’édition 2026 et poursuivre l’aventure de la Folle Journée de Nantes.