REPORTAGE – En s’en prenant au transport routier, les militants du JNIM ont déclenché une pénurie d’essence à Bamako.
Devant les stations-service de Bamako, les interminables files d’attente sont devenues la norme. Les motards et les automobilistes doivent attendre au mieux des heures pour quelques litres. « C’est un enfer. Il faut avoir recours au marché noir où les prix flambent et les plus pauvres souffrent », raconte, agacé, un homme d’affaires bamakois. Cette pénurie qui frappe de plus en plus durement la capitale malienne est le résultat le plus visible du « djihad économique » lancé par le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (JNIM en arabe).
Dans un rapport publié en septembre, le Timbuktu Institute, un centre de recherche malien, mettait en lumière cette volonté des islamistes de changer de stratégie et de tenter d’instaurer une sorte de blocus de la capitale. « Nous avons mis en avant une stratégie délibérée du JNIM de paralyser l’économie en visant les voies logistiques vitales », souligne Bakary Sambe, l’un des chercheurs.
Dès l’été, les islamistes ont conduit des raids…
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