L’affaire avait fait grand bruit fin septembre. Le 21 septembre dernier, un appareil de la compagnie tunisienne Nouvelair avait frôlé la catastrophe à l’approche d’atterrir à Nice et avait failli percuter un autre appareil, de la compagnie EasyJet cette fois-ci. Ce dernier devait décoller. Les pilotes du vol EasyJet effectuaient un dernier virage pour s’aligner sur la piste lorsqu’ils ont aperçu un autre avion leur foncer dessus. Deux semaines après le drame, un contrôleur aérien de l’aéroport avait témoigné de manière anonyme, et assurait que la tour de contrôle avait demandé au pilote de Nouvelair de remettre les gaz.

Cet incident avait suscité de telles inquiétudes que le Bureau d’enquêtes et d’analyses pour la sécurité de l’aviation civile avait été saisi. Selon BFMTV, il vient de livrer son rapport préliminaire. Racontant les faits ce 21 septembre minute par minute, les enquêteurs confirment que l’appareil de Nouvelair allait atterrir sur la mauvaise piste. Mais pas seulement. En réalité, le pilote tunisien aurait été averti à plusieurs reprises par le contrôle aérien, comme l’avait évoqué le professionnel début octobre.

Des conditions météorologiques compliquées ?

Les contrôleurs aériens confirment en effet qu’à 23h21, ils ont signifié au pilote d’atterrir sur la piste 04L. Toutefois, dix minutes plus tard, il arrive sur la piste 04R. Une alerte orange est alors émise, car l’appareil d’EasyJet s’apprêtait à décoller. L’alerte rouge avait finalement retenti seize secondes plus tard. Le contrôle aérien demandait une nouvelle fois à l’équipage tunisien de confirmer : «Nouvel Air 586, I confirm 04 L», puis «Short final 04 L».

Le pilote confirmait, mais ne se retrouvait pas sur la bonne piste. Selon nos confrères, le Bureau d’enquêtes et d’analyses a alerté à cinq reprises l’équipage. Le pilote se serait rendu compte de son erreur au dernier moment, a remis les gaz et évité le drame à trois mètres près.

Comment cela a-t-il pu arriver ? Selon le BEA, plusieurs facteurs météorologiques, dont une visibilité réduite et une faible luminosité, pourraient expliquer cette confusion. La disposition des pistes inversée à Nice pourrait également corroborer les faits. Un rapport final du BEA est désormais attendu. Une enquête pour «mise en danger de la vie d’autrui» a également été ouverte.


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