Ne vous méprenez pas, Marseille-Cassis n’est pas qu’une simple course entre deux villes voisines. Cet événement, pensé par la Société culturelle omnisports (SCO) Sainte-Marguerite et son ancien président André Giraud, en 1979, s’est imposé, au fil du temps, comme l’un des temps forts du calendrier sportif français. Chaque année, des milliers d’amateurs se mêlent aux professionnels, désireux d’inscrire leur nom au palmarès de ce semi-marathon inscrit dans le top 50 des courses mondiales.
Marseille-Cassis n’est pas qu’un simple rendez-vous sportif. C’est également l’un des joyaux, l’une des vitrines principales de notre territoire. « Cette course a dépassé les frontières municipales », souligne Thierry Santelli, vice-président (LR) du conseil départemental des Bouches-du-Rhône, conscient que 76 pays sont représentés dans le peloton. « C’est peut-être l’événement sportif le plus attendu de l’année et qui fait rayonner le plus notre territoire », surenchérit Cyprien Vincent (PM), adjoint au sport dans les 6e et 8e arrondissements de Marseille. « C’est incroyable de constater qu’il y a 20 000 personnes qui vont être sur la ligne de départ, mais qu’il y en a 21 000 qui n’ont pas pu s’inscrire, tellement la demande est importante », poursuit-il.
Pour participer au Marseille-Cassis, les 19 000 premiers coureurs inscrits ont dû débourser 75 euros pour obtenir le précieux dossard, contre 85 euros pour les 1 000 derniers. Une somme conséquente pour disputer une course de 20 km, mais bien inférieur aux événements concurrents : le prix d’entrée du marathon de Valence et du marathon de Paris peut grimper jusqu’à 180 euros. Sur chaque inscription au Marseille-Cassis, 10 euros sont reversés au profit de l’association On’Tchao, qui accompagne les patients atteints de mucoviscidose et leurs familles.
Socialement présent
Dans sa volonté d’être un vecteur d’égalité, d’intégration et d’espoir, Marseille-Cassis fait partie des quatre événements sportifs du territoire affiliés à la première édition du Mois de l’inclusion. La course s’ouvre, pour la deuxième année consécutive, aux jeunes issus de quartiers prioritaires.
Ces derniers ont bénéficié d’un accompagnement avec un entraînement encadré pour se préparer à la course, et pourront ensuite participer à un job dating pour les aider dans leur insertion professionnelle. Ils se sont vus remettre, vendredi, leur dossard par Jimmy Gressier (lire ci-contre). Le champion du monde en titre du 10 000 m a accepté d’être le parrain de cette 46e édition. « Il sera là pour le plaisir et va prendre place dans le peloton, pour partager l’expérience avec les gens », confie l’organisation, également fière de pouvoir permettre à six jeunes adultes en rémission de cancer de relever ce défi.