ENTRETIEN – Dans Volia, la politologue franco-ukrainienne dit la guerre sans l’héroïser, nomme la peur, refuse les fictions virilisées et fait de l’écriture une autre manière de résister.
Depuis 2014, la guerre n’a jamais cessé en Ukraine : annexion de la Crimée, conflit dans le Donbass, puis invasion à grande échelle en février 2022, frappes contre les infrastructures, opérations hybrides visant l’Europe. L’usure est réelle ; la détermination aussi.
Née à Kyiv en 1993, élevée en France, Anastasia Fomitchova s’engage d’abord dans la diaspora au moment du Maïdan, accompagne dès 2016 des volontaires sur la ligne de front et se forme comme «paramédic» au sein du bataillon des Hospitaliers en 2017. À la suite de l’invasion russe de 2022, elle retourne en Ukraine et participe à la défense de Kiev, puis du front Est et lors de la contre-offensive à Kherson. Docteur en science politique, affiliée à la chaire des études ukrainiennes de l’Université d’Ottawa depuis 2023, elle a publié chez Grasset le 17 septembre 2025 Volia, Engagée volontaire dans la résistance ukrainienne.
LE FIGARO. – Vous aviez commencé une carrière d’universitaire, à Paris d’abord, puis à Ottawa. Qu’est-ce…
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