Ligue 1 (9e journée). Stade Brestois – Paris Saint-Germain : 0-3
Le Stade Brestois avait pris 18 buts en quatre matchs face au PSG, lors de l’exercice précédent, et il en a de nouveau pris trois, lors du cinquième, samedi. Les deux équipes évoluaient dans la même Ligue des champions l’an passé, mais elles n’étaient déjà pas dans les mêmes sphères. Elles sont aujourd’hui à des années-lumière, et ce n’est pas infamant au regard de la différence de budget énorme entre les deux clubs.
Alors que le Stade Brestois s’est affaibli, au cours d’un dernier mercato où il a perdu Mahdi Camara et Pierre Lees-Melou, le PSG est devenu une machine, que l’on fait dérailler difficilement. Et cela s’est vu, samedi, à le Blé, au cours d’une victoire que les Parisiens ont construit tranquillement, sans forcer, en attaquant d’abord le match timidement, puis en déployant leur football de possession.
Brest a résisté 25 minutes
En avant-match, Eric Roy avait dévoilé son plan, qui reposait sur une alternance entre les temps de pressing et des phases d’attentes. Intéressants dans leurs sorties de balle et très attentifs sur les contres adverses, ses joueurs l’ont plutôt bien appliqué en début de match. Mais il n’aura tenu que 25 minutes.
Trouvé par une magnifique passe de Vitinha, Hachraf Hakimi trompait Radoslaw Majecki sur la première véritable occasion parisienne (0-1, 30’). Ce but prouvait une fois de plus pourquoi ce PSG est désormais devenu la meilleure équipe du monde : même au petit trot, et sans son Ballon d’Or Ousmane Dembélé, laissé sur le banc par Luis Enrique, il est capable de frapper sur un éclair, n’importe quand.
Le Marocain faisait encore plus fort, dix minutes plus tard, en se jouant de nouveau de la défense brestoise et en doublant la mise. Un doublé pour un latéral droit, ce n’est pas chose fréquente, et c’est un peu le symbole de ce PSG où le danger vient de n’importe où. Dans ce match, dont on se doutait que l’issue était pliée dès la mi-temps, le Stade Brestois aura eu le mérite de ne pas sombrer totalement. Il a même eu l’occasion de revenir à 2-1, quelques minutes après le retour des vestiaires. Après avoir discuté avec ses arbitres assistants pendant près de cinq minutes, Monsieur Pignard s’est résolu à aller voir la Var, et c’était le bon choix, car il effaçait sa première erreur et sifflait un penalty pour une main de Lee Kang-in.
Romain Del Castillo loupe un penalty
C’est évidemment Romain Del Castillo, spécialiste maison de l’exercice, qui s’est présenté au point de penalty. Dans un rôle plutôt inhabituel samedi, sorte de faux meneur, l’ancien Rennais aurait pu inscrire son cinquième but de la saison. Sauf qu’au moment de poser son pied d’appui près du ballon, il s’est pris les pieds dans le tapis et sa frappe s’est envolée dans le ciel finistérien. La chance des Brestois était passée. Enfin, pas totalement, non plus : à deux reprises, ils étaient sauvés par le poteau de Majecki sur des tentatives plus ou moins volontaires de Désiré Doué.
Entré en jeu, l’ancien Rennais n’a, en revanche, pas loupé sa troisième opportunité. Plus rapide que Lala, il transperçait une nouvelle fois Majecki (0-3, 90’+6). Le champion d’Europe n’est donc pas tombé en Bretagne. Et il a même retrouvé, provisoirement et peut-être pour quelques heures seulement (en attendant Lens-OM), sa place de leader du championnat.
La fiche technique
Arbitre : J. Pignard
Buts. Paris SG: Hakimi (29, 39), Doué (90+6)
Avertissements. Brest: Mboup (24). Paris SG: Hakimi (8)
Brest : Majecki – Lala, Diaz, Coulibaly, Locko (Guindo 79) – Ebimbe (Tousart 67), Chotard, Del Castillo (Zogbé 90+3), Magnetti (cap) (Makalou 78), Mboup (Baldé 67) – Ajorque
Entraîneur: Eric Roy
Paris SG : Chevalier – Hakimi (cap), Zabarnyi, Pacho (Marquinhos 67), L. Hernandez – Zaïre-Emery, Vitinha, Lee (O. Dembélé 66) – Kvaratskhelia (Doué 70), Mayulu (Ndjantou 79), Barcola (Ramos 79)
Entraîneur: Luis Enrique