Publié : 24 octobre 2025 à 14h16 – Modifié : 24 octobre 2025 à 17h33 Hélène HAMON
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L’expo autour des 40 ans des Restos du coeur a débuté à Nantes
Crédit : © Paul Pascal/Département de Loire-Atlantique
Une vaste exposition autour des débuts des Restos du Coeur est visible depuis plus d’une semaine à Nantes. Des clichés inédits, issus des archives de l’AFP sont à voir dans les locaux de l’Hôtel du Département de Loire-Atlantique jusqu’au 22 novembre.
40 ans après l’appel de Coluche, les Restos du Cœur proposent une grande exposition à Nantes. Après Lille, Paris, Bordeaux et Marseille, elle s’est installée le 13 octobre dans la cité des ducs, dans les locaux de l’Hôtel du Département de Loire-Atlantique. Cette vaste collection de photos, issue des archives de l’Agence France-Presse? est baptisée « C’est l’histoire d’un pauvre…
Il faut agir contre la pauvreté
Les Restos du Cœur 1985-1989″. Une exposition qui coïncide avec le climat social actuel, selon Michel Ménard, le président socialiste du département de Loire-Atlantique. »Nous accueillons cette exposition parce que la lutte contre la pauvreté est au cœur de l’engagement du conseil départemental. Nous considérons qu’il faut agir contre la pauvreté, et qu’il faut aussi en parler. 40 ans après l’appel de Coluche, plus de 14% des personnes sont en situation de pauvreté en France.
Il y a des nouveaux visages : des familles monoparentales, des jeunes, des migrants, mais aussi des travailleurs pauvres. Souvent, on nous indique qu’il y a trop de dépenses sociales et qu’il faudrait les réduire. Moi, je pense que c’est le contraire et l’investissement, ce n’est pas que dans des bâtiments. Investir dans l’éducation, investir dans la solidarité, c’est éviter des coûts beaucoup plus importants pour la société, si je ne parle que financièrement, mais c’est surtout éviter des drames sociaux ».
Michel Ménard, président (PS) du département de Loire-Atlantique Michel Ménard, président (PS) du département de Loire-Atlantique
Ces drames sociaux, dont parle Michel Ménard, n’ont pas disparu, mais ils étaient encore plus pregnants à l’époque selon l’élu. « Ce sont des images qui datent d’il y a 40 ans, qui ont été prises entre 1985 et 1989 par l’AFP. Et cela témoigne de la précarité, de la pauvreté, à un moment où il n’y avait pas le RMI, qui est maintenant le RSA.
Le RSA, « un filet de sécurité nécessaire »
Cela montre combien cette mesure qui a été prise au début des années 1990 était essentielle. Et le RSA est un filet de sécurité que le département d’ailleurs verse à près de 29 000 allocataires en Loire-Atlantique, soit 195 millions d’euros. C’est une aide indispensable, même si ce n’est pas suffisant, c’est le filet de sécurité nécessaire pour que les personnes ne sombrent pas dans une plus grande pauvreté ».
Michel Ménard, président (PS) du département de Loire-Atlantique Michel Ménard, président (PS) du département de Loire-Atlantique
En France on estime que près de 15,9% des personnes sont pauvres. En Loire Atlantique, le taux de pauvreté est de 10,5%, un chiffre qui n’a rien de réjouissant selon Michel Ménard. « En Loire-Atlantique, le taux de pauvreté est un peu moins important, mais nous avons quand même beaucoup de gens qui sont en situation de grande précarité. Nous avons mis en place un revenu jeunes il y a trois ans pour accompagner les jeunes qui sont sans soutien familial, et sans revenu. Le RSA n’est ouvert qu’aux personnes à partir de 26 ans et le revenu jeunes vient aider des jeunes qui passeraient entre les mailles du filet.
Le Département aide les jeunes de moins de 26 ans avec le « revenu jeunes »
Nous avons plus de 1 000 jeunes qui ont bénéficié du revenu jeunes. Je pense qu’on doit être à 1200 maintenant, car cela augmente régulièrement. Des jeunes qu’on ne retrouvera pas au RSA certainement parce qu’ils auront pu s’insérer. C’est un investissement sur l’avenir que de venir aider ces jeunes qui sont à un moment de leur vie en grande précarité ».
Michel Ménard, président (PS) du département de Loire-Atlantique Michel Ménard, président (PS) du département de Loire-Atlantique
Ce revenu jeunes s’élève à 500 euros, il faut en faire la demande auprès de la mission locale, d’un travailleur social, ou bien directement sur le site du département.
L’exposition « C’est l’histoire d’un pauvre… Les Restos du Cœur 1985-1989 » est à voir jusqu’au 22 novembre dans les locaux de l’Hôtel du Département de Loire-Atlantique, à Nantes.